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François Legault attaque sévèrement le patron d'Hydro-Québec

François Legault attaque sévèrement le patron d'Hydro-Québec

La Coalition avenir Québec (CAQ) s'est étonnée, mercredi, des nouvelles « amitiés » du président et chef de la direction d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, avec le gouvernement du Parti québécois.

En déposant un projet de loi pour soumettre la société d'État à l'examen du vérificateur général, le chef caquiste François Legault a soulevé des doutes sur la compétence de M. Vandal.

En commission parlementaire mardi, M. Vandal a révélé que le bilan d'Hydro-Québec sera plombé par des pertes de 1,5 milliard de dollars en raison d'importants surplus d'électricité.

Le président et chef de la direction, nommé par les libéraux, a attribué cette situation à des décisions politiques du précédent gouvernement.

En point de presse mercredi, M. Legault a affirmé que M. Vandal aurait dû avertir les libéraux des conséquences de leurs décrets et programmes pour développer les filières éoliennes, de la biomasse et des petites centrales hydrauliques.

« Quand on dirige une société d'État puis qu'on pense qu'on est en train de prendre une décision qui va faire perdre un milliard de dollars aux Québécois, bien, je ne sais pas, si on a des principes un peu, on se bat et puis, si on n'est pas content, on démissionne », a-t-il dit.

M. Legault s'est inquiété de voir M. Vandal, un ancien président de la commission politique du Parti libéral du Québec, « passer au batte les libéraux au cours des derniers jours ».

« On a entendu encore mardi le président Thierry Vandal, qui semble maintenant avoir des amitiés avec le Parti québécois, nous apprendre que, suite à des décisions libérales, il y a des surplus d'électricité qui vont coûter plus d'un milliard de dollars aux Québécois », a-t-il dit.

Selon le chef caquiste, cet épisode des surplus, ainsi que des dépenses d'un milliard de dollars pour l'achat d'équipement destiné à la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2, devraient mettre la puce à l'oreille du gouvernement.

« Je suis très surpris, là, qu'avec un bilan comme celui-là, que le Parti québécois ne se pose pas la question : est-ce qu'on garde Thierry Vandal? », a-t-il dit.

Les pouvoirs du vérificateur général en question

La CAQ souhaite que le gouvernement appelle son projet de loi pour élargir le plus rapidement possible les pouvoirs du vérificateur général. Cela lui permettrait d'examiner la gestion d'organismes gouvernementaux et de sociétés d'État auxquels il n'a pas accès en ce moment.

Cette option permettrait d'avoir un regard indépendant pour établir les responsabilités dans des situations comme à Hydro-Québec, concernant les demandes des libéraux et la gestion de M. Vandal.

« Mais, moi, j'ai des doutes sérieux sur la compétence de la direction d'Hydro-Québec », a-t-il dit.

Le texte législatif propose de laisser aux conseils d'administration le droit de s'opposer à ces vérifications, ce que le Parti québécois s'est empressé de souligner.

Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a rappelé que son dernier budget prévoyait cet élargissement des pouvoirs du vérificateur général.

« Présentement, le vérificateur général peut avoir tous les désirs du monde, mais si le conseil d'administration d'une société d'État dit non, vous ne pouvez pas venir, il n'y va pas, a-t-il dit. Il faut retirer de la loi du VG ces clauses, c'est ce que nous allons faire. Eux autres, ils ont oublié de le faire. »

M. Marceau a déclaré qu'il a l'intention d'aller de l'avant « très prochainement » avec cette modification, incluse dans un projet de loi omnibus sur le budget.

Le député caquiste François Bonnardel privilégie la démarche de son parti, mais il a montré de l'ouverture à des amendements.

« Si le Parti québécois prend mon projet de loi ce matin et dit que ce bout-là devrait être modifié, si on l'améliore, tant mieux », a-t-il dit.

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