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Achats militaires: des recommandations à Ottawa

Achats militaires: des recommandations à Ottawa

Un rapport indépendant a permis de mettre en évidence plusieurs recommandations pour le système vieillissant d'acquisitions de l'armée canadienne, mais ne va pas jusqu'à suggérer de quelle façon le gouvernement Harper devrait agir pour corriger le problème.

L'analyse en question, rédigée par un groupe de réflexion spécial et remise à la ministre des Travaux publics Rona Ambrose, présente une série de recommandations sur les méthodes pour augmenter la participation du secteur industriel canadien dans le cadre des milliards de dollars d'achats prévus pour la défense.

Le groupe, dirigé par l'homme d'affaires Tom Jenkins, ne s'est toutefois pas attaqué à la question fondamentale, à savoir si le pays serait avantagé par le transfert des achats militaires à une agence distincte. Ce système est utilisé en Grande-Bretagne et en Australie.

L'autre option s'offrant au gouvernement Harper serait de créer des secrétariats spécialisés, inféodés aux Travaux publics, pour superviser chaque achat, comme cela a été fait pour le projet controversé des chasseurs furtifs F-35.

Le groupe de réflexion a simplement émis des recommandations sur les attributs dont pourraient disposer un secrétariat ou un conseil d'administration, a dit mardi M. Jenkins.

En 2008, le gouvernement conservateur s'est engagé, de façon ambitieuse, à rééquiper l'armée. Mais les plans ont été largement mis à mal par une série de délais, de dépassements de coûts et de compressions budgétaires.

490 milliards de dollars

Le ministère de la Défense procède actuellement à la réécriture de sa stratégie de 490 milliards de dollars sur 20 ans après avoir découvert que certains projets esquissés il y a cinq ans, y compris le F-35, pourraient ne pas être abordables.

Le rapport suggère entre autres que les compagnies canadiennes pourraient prendre la tête ou jouer un rôle important dans les contrats d'entretien pour les navires, avions et véhicules achetés par les Forces canadiennes à coups de milliards de dollars.

Le document précise également que les compressions à venir dans la Défense aux États-Unis est une menace aux exportations canadiennes dans ce domaine, mais offre également des opportunités pour créer de nouveaux marchés spécialisés.

Selon M. Jenkins, un organisme de recherche indépendant se spécialisant en défense et dans les acquisitions, sur la base du C.D. Howe Institute, aurait un impact positif au sein du gouvernement et pour le public lors de futurs débats sur cette question.

Un institut non partisan pourrait agir en tant qu'autorité en la matière, mais M. Jenkins précise que cette recommandation ne résulte pas du fiasco du remplacement des avions de chasse.

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