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« Pas de soldats canadiens au Mali », dit John Baird

« Pas de soldats canadiens au Mali », dit John Baird

Ottawa persiste et signe : il n'y aura pas de soldats canadiens au Mali. C'est le ministre des Affaires étrangères, John Baird, qui l'a répété mardi devant une commission parlementaire.

C'est le spectre de l'Afghanistan qui semble dicter cette décision au gouvernement conservateur.

En janvier, Ottawa a prolongé jusqu'au 15 février le prêt d'un avion-cargo militaire C-17 à l'opération militaire française pour le transport des troupes et du matériel. M. Baird a également écarté l'éventualité d'un déploiement de Casques bleus canadiens au Mali.

« D'un côté, nous avons un régime militaire porté au pouvoir en mars 2011 par un coup d'État et de l'autre, une filiale d'Al-Qaïda. Je ne pense pas qu'on réussira à nous enrôler dans une mission de maintien de la paix », a-t-il dit.

« Cela prend de plus en plus la tournure sur le terrain d'une insurrection semblable à celle que nous avons connue en Irak et en Afghanistan », a-t-il insisté.

Baird ne veut pas parler à Fowler

Lors de la même audition devant le comité parlementaire des Affaires étrangères, le ministre Baird a indiqué qu'il ne souhaite pas écouter les conseils de l'ex-diplomate Robert Fowler.

Le ministre estime qu'il a une équipe de diplomates au sein de son ministère sur laquelle il peut compter.

L'ex-diplomate avait dit précédemment au comité que le ministre n'avait pas demandé à écouter son point de vue sur la « menace terroriste liée à Al-Qaïda » au Mali.

M. Fowler et son collègue Louis Guay ont été otages d'un groupe terroriste pendant 130 jours.

Il estime que le Canada n'aide pas suffisamment les forces franco-maliennes dans leur guerre contre divers groups armés au Nord Mali.

L'ex-diplomate a aussi critiqué les coupes au sein du ministère des Affaires étrangères et la fermeture d'ambassades au moment où « la résurgence terroriste menace l'Afrique de l'Ouest ». M. Fowler estime que le Canada a des « intérêts à défendre ».

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