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Échec de la médiation pour partager les actifs de Nortel

Échec de la médiation pour partager les actifs de Nortel

Les négociations visant à diviser les quelque 9 milliards de dollars d'actifs de la défunte Nortel ont pris fin jeudi, sans accord.

Selon un porte-parole, le juge en chef de l'Ontario, Warren Winkler, qui a dirigé les discussions, a conclu que des efforts supplémentaires en médiation ne seraient pas utiles.

Les négociations ont débuté à Toronto le 14 janvier et devaient se conclure cette même semaine. Elles ont été prolongées à deux reprises.

Les négociations sont complexes puisqu'elles regroupent environ 100 parties intéressées, incluant les retraités de Nortel, d'ex-employés invalides, des détenteurs d'obligations et des gouvernements.

Lorsqu'il a été nommé par les tribunaux des États-Unis et du Canada, le juge Winkler avait indiqué que les négociations seraient difficiles puisque le total des réclamations surpasse la valeur des actifs de la firme.

La marche à suivre pour la suite des choses n'avait pas encore été déterminée, jeudi. À son apogée, le fournisseur d'équipement basé à Ottawa valait près de 300 milliards de dollars et employait plus de 90 000 personnes à travers le monde.

Lors du boom technologique de 1999-2000, Nortel était considérée comme l'une des sociétés les plus importantes au Canada. Ses actions avaient alors atteint un sommet de 124,50 $.

Dans les années qui ont suivi, un scandale comptable impliquant des cadres supérieurs de l'entreprise a éclaté et les actions de la société ont plongé.

En 2009, Nortel a fait faillite en Amérique du Nord et en Europe, ce qui s'est traduit par la perte de milliers d'emplois.

Depuis, l'entreprise a vendu ses activités restantes à différents acheteurs pour plus de 7,8 milliards de dollars, ce qui en fait une des plus grandes ventes d'actifs de l'histoire canadienne.

La semaine dernière, un ancien haut dirigeant de Nortel a été acquitté des accusations de fraude qui pesaient contre lui. Il avait été accusé, près d'une décennie plus tôt, d'avoir falsifié des documents financiers alors que l'entreprise était en difficulté.

L'ex-chef de la direction Frank Dunn, l'ex-directeur financier Douglas Beatty et l'ancien contrôleur Michael Gollogly ont été congédiés de Nortel en 2004.

Les trois hommes faisaient face à deux chefs d'accusation chacun pour avoir orchestré un complot afin d'empocher 12,8 millions de dollars en primes et titres.

Un juge a cependant tranché qu'il n'y avait aucune preuve suffisante pour étayer les accusations contre les dirigeants.

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