Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Pas de souci pour les Canadiens

Pas de souci pour les Canadiens

STONEHAM - Avec le froid sibérien qui enveloppe Stoneham, Maëlle Ricker et Dominique Maltais n'avaient pas l'intention de faire durer le plaisir, jeudi, lors des qualifications du snowboard cross.

Un texte de Manon Gilbert

Même si le froid et le vent ont ralenti le parcours, les deux Canadiennes ont dominé les qualifications, terminant respectivement 1re et 2e, pour ainsi éviter de remonter dans le télésiège pour une seconde descente.

Les 12 compétitrices, et 24 compétiteurs, les plus rapides mettaient fin à leur journée dès la descente initiale, tandis que les autres devaient affronter de nouveau le parcours afin de se glisser parmi les 24 (femmes) ou 48 (hommes) inscrits sur la liste des finales de ces Championnats du monde samedi.

Exercice supplémentaire qu'ont dû subir les deux autres Canadiennes Carle Brenneman (16e) et Jade Critchlow (21e).

Avec son chrono de 1 min 10 s 38/100, Maltais a conclu à 1,22 s de sa coéquipière Ricker. Un écart élevé dans un sport où tout est affaire de centième de seconde. La faute du vent.

« Durant l'échauffement, j'avais une bonne vitesse. Mais là, avec le vent, je pense que je n'ai fait aucune transition sur aucun saut. Tu arrives dans les airs et ça te fait tourner. Mais j'ai toujours été en contrôle et j'ai essayé de garder ma vitesse. J'étais vraiment surprise de savoir que j'étais 2e », a indiqué la médaillée de bronze des mondiaux de 2011.

Habituée des premières places avec ses deux victoires en deux Coupes du monde cette saison, la planchiste de Petite-Rivière-Saint-François et favorite locale appréciait quand même le « 2 » à côté de son nom, question d'enlever un peu de pression.

C'est donc Ricker qui portera le poids de la nation lors des finales.

« Ça me donne beaucoup de confiance d'avoir le dossard numéro un samedi. Il ne faut pas être trop confiante, ça ne veut pas dire que tu vas gagner la course, assure la Britanno-Colombienne de 34 ans. Il faut vraiment être prête pour recommencer samedi. Tout repart à zéro. J'espère que la médaille d'or sera accessible. »

La lutte s'annonce féroce entre les deux Canadiennes. Parce que Maltais compte sur le « redoux » annoncé samedi pour maximiser sa vitesse et prendre la tête du classement.

Robanske comme à la maison

À l'instar de Maltais et Ricker, les quatre Canadiens inscrits à l'épreuve masculine ont réglé leurs qualifications en une descente.

Motivé par la présence de sa famille - sa mère Marlene McBane est originaire de Valcartier -, Christopher Robanske a réussi le meilleur résultat des représentants de l'unifolié avec une 4e place (1 :02,41), à 26 centièmes du temps de référence signée par l'Australien Alex Pullin.

Deuxième au classement de la Coupe du monde, Pullin a devancé l'Autrichien Markus Schairer par un centième seulement et Lluis Marin Tarroch, d'Andorre, par 21 centièmes.

Le résultat a cependant déçu ce perfectionniste de North Vancouver, qui s'était fracturé le dos en janvier 2011.

« J'ai fait quelques erreurs avec mon choix de ligne. C'est un parcours rapide. Vous devez commettre le moins d'erreurs possible, suivre la ligne de course et ne pas appuyer sur vos carres. Malheureusement, je n'ai pas réussi à le faire. Je savais que je n'avais pas la bonne ligne, mais je n'ai pas essayé de la corriger pour ne pas perdre ma vitesse », a expliqué Robanske, 3e de la Coupe du monde de Telluride à la mi-décembre.

À l'instar de leur compatriote, Rob Fagan (1:03,25) et Kevin Hill (1:03,48) n'ont pas suivi la ligne de course optimale, mais ils se sont quand même distingués avec les 6e et 7e positions. Leur coéquipier Jake Holden (1:05,14) a évité la deuxième manche de justesse en prenant la 24e place.

« Nos descentes d'entraînement étaient beaucoup plus rapides. Je ne sais pas si le vent, qui soufflait plus fort, a joué un rôle lors des qualifications, mais j'atterrissais 10 pieds avant ma ligne habituelle. Dans les dernières années, je me suis souvent qualifié 2e ou 3e ici, et ça ne m'a pas aidé. Peut-être que le six me portera davantage chance », a dit le vétéran Fagan, 36 ans.

Les Canadiens auront une journée pour ajuster le tir, un petit repos qui plaît à Robanske. Hill, lui, se disait prêt à prendre la piste d'assaut vendredi à 8 h, question de conserver ses sensations de course.

Mais peu importe, les quatre Canadiens n'ont qu'un objectif commun samedi : monter sur la plus haute marche du podium.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.