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Mali : des rebelles vus à moins de deux heures de route de Bamako

Mali : des rebelles vus à moins de deux heures de route de Bamako

L'armée malienne a dépêché des renforts à Banamba, une ville située à 140 km au nord de Bamako, où Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dispose de camps d'entraînement et où des mouvements de groupes islamistes ont été repérés.

Selon une source militaire malienne, « Banamba est en état d'alerte ».

Un contingent de soldats nigérians arrivé jeudi au Mali doit aussi être dépêché dans la ville qui se trouve à moins de deux heures de route de la capitale malienne.

Des détachements de combattants islamistes ont aussi été repérés jeudi dans le secteur de Boron, au sud-est de Bamako, le long de la frontière du Burkina Faso.

Les Français engagés au centre du pays

Pendant ce temps, les forces françaises déployées au Mali depuis vendredi dernier poursuivent leurs opérations dans le centre du Mali, notamment dans le secteur de Diabali, et de Konna à la jonction entre le nord et le sud du pays. La petite ville de Diabali a été prise lundi dernier par les milices islamistes dirigées par Al-Qaïda et des mouvements indépendantistes touaregs.

Jeudi, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé que des combats étaient en cours au Mali entre les forces françaises et les rebelles islamistes, sans toutefois préciser les zones où les troupes sont engagées.

Le contingent militaire français déployé au Mali, qui était à l'origine de 740 soldats, atteint maintenant 1400 hommes. Il devrait atteindre sous peu 2500 soldats, en attendant l'arrivée des troupes de la force ouest-africaine.

La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) mobilise actuellement une force de 3300 soldats afin de combattre les islamistes.

Une centaine de militaires togolais sont arrivés jeudi à Bamako, ce qui marque le début du déploiement de la force ouest-africaine au Mali. Un contingent de 200 soldats des forces spéciales tchadiennes a aussi été envoyé dans une base aérienne du Niger, en vue d'un prochain déploiement en sol malien. De son côté, un contingent de 80 soldats nigérians a quitté le Nigeria pour le Mali.

Le gouvernement français espère obtenir un soutien accru de la communauté internationale à son intervention au Mali, notamment après la prise en otages d'Occidentaux en Algérie par des djihadistes.

Les États-Unis ont d'ailleurs annoncé jeudi qu'ils mettraient des avions de transport à la disposition de la France. Ils n'ont toutefois pas encore pris de décision concernant la possibilité de s'impliquer dans le ravitaillement en vol de l'aviation française.

L'avion canadien entre en action

Par ailleurs, l'avion militaire de transport CC-177 que le Canada a déployé dans le cadre de sa participation aux efforts de rétablissement de la paix au Mali s'est posé jeudi en sol malien avec un premier chargement de matériel militaire. Des déclarations diplomatiques contradictoires alimentent cependant une certaine confusion quant à un éventuel prolongement du déploiement de l'avion canadien.

Suivez sur Twitter la journaliste Sophie Langlois qui couvre la crise malienne :

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