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Leblanc face à l'obstacle

Leblanc face à l'obstacle

Une blessure, des défaites, des rumeurs de mécontentement... Il semble loin, ce 15 décembre 2011, quand le toit du Centre Bell avait explosé pour le premier but de Louis Leblanc.

Un texte de Guillaume Lefrançois

À moins d'une performance miraculeuse jeudi soir en match intra-équipe, on ne devrait pas entendre de «Louis-Louis» sur De la Gauchetière cette saison. Le premier choix du Canadien en 2009 traverse la pire saison de sa carrière, une campagne gâchée par une entorse à la cheville subie en octobre, avec les Bulldogs de Hamilton.

«Ceux qui ont eu cette blessure disent que ça prend du temps. Aaronj Palushaj l'a subie et dit qu'il l'a sentie pendant un an», a mentionné Leblanc après l'entraînement de mercredi.

En 24 matchs chez les Bulldogs, Leblanc a été limité à 3 buts et 2 aides, des chiffres nettement inférieurs à ses 22 points en 33 sorties l'an passé, entre ses différents rappels vers Montréal.

Avec une telle situation, il ne fallait pas s'étonner que Leblanc soit ignoré pour le «vrai» camp du CH. C'est aussi pourquoi son présent séjour à Montréal devrait prendre fin vendredi, après le match intra-équipe. Mercredi, lui et les cinq autres joueurs rappelés ont d'ailleurs patiné à l'écart du groupe principal, sur la patinoire secondaire à Brossard.

«Avec le début de saison que j'avais eu, je ne m'attendais pas à être ici, explique le Québécois. Tu te doutes que tu ne seras peut-être pas là, mais quand ça arrive, c'est décevant. Mais le camp est court, plein de choses peuvent arriver.»

Cela dit, Leblanc refuse de se dire «malheureux», comme le laissaient entendre certaines rumeurs dans l'Internet. «Je ne suis pas malheureux pantoute», martèle-t-il. Et il voit cet obstacle comme une expérience d'apprentissage.

« Tout le monde a de l'adversité, dans le hockey ou ailleurs, rappelle-t-il. Je vais passer par-dessus et je vais devenir un meilleur joueur.

« Je me sens bien, je joue au hockey, j'adore le hockey!»

L'autre joueur ignoré

Frédéric St-Denis est un autre de ces joueurs que l'on s'attendait à voir pour le camp cette semaine, et qui devra finalement se contenter d'une audition d'un soir jeudi.

Malgré une fiche de 11 points et +4 en 35 matchs à Hamilton, St-Denis a visiblement été victime de l'éclosion du prometteur Jarred Tinordi, premier choix du CH en 2011. Therrien n'a pas voulu dire que St-Denis avait été supplanté, mais son enthousiasme à parler de Tinordi en disait long.

St-Denis, lui, reconnaît avoir été déçu de ne pas passer la semaine «avec les grands», mais ne se décourage pas.

«Je n'abandonnerai pas mon rêve pour autant, lance celui qui a participé à 17 rencontres avec le grand club l'an passé. Je vais jouer ma game comme d'habitude, avec intensité. Chaque chance que tu as de te prouver, c'est merveilleux. Tous les dirigeants seront là. Je vais essayer de faire de bonnes choses pour être un des premiers rappelés en cas de blessure.»

Apprentissage pénible

Pour Leblanc et pour St-Denis, il s'agit d'une deuxième campagne de misère de suite au niveau collectif. Ils ont partagé leur temps en 2011-2012 entre le Canadien, dernier dans l'Est, et les Bulldogs, avant-derniers dans l'Ouest de la LAH.

Le calvaire des Bulldogs se poursuit cette saison, la formation ontarienne occupant le 30e et dernier rang de la Ligue américaine.

«C'est démoralisant parfois, mais c'est une ligue de développement, rappelle St-Denis. Il y a des choses que je ne savais pas l'an passé et que je commence à comprendre parce qu'on fait beaucoup de vidéo avec Sylvain Lefebvre et Donald Dufrense. J'apprends beaucoup, même si on perd.»

Des blessures à Leblanc, Palushaj et Blake Geoffrion ont évidemment ralenti l'équipe. Et il semble aussi que les Bulldogs traversent le creux de vague d'un cycle.

«Les deux années avant qu'on commence à perdre, on finissait 1ers de notre division, a rappelé St-Denis. Mais dans la Ligue américaine, tu ne peux pas toujours être bon. C'est un cycle, comme dans le junior. C'est normal, il faut passer par là. Et je pense qu'il y a une nouvelle philosophie avec Marc Bergevin. Ce sera vraiment un club de développement.»

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