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Sud de l'Ontario : « offre très limitée » de programmes postsecondaires en français

Sud de l'Ontario : « offre très limitée » de programmes postsecondaires en français

Le commissaire aux services en français de l'Ontario, François Boileau, « applaudit » aux recommandations d'un rapport provincial qui propose notamment d'ouvrir une université et un collège francophones indépendants dans le sud de la province.

À l'heure actuelle, le Collège Boréal offre certains programmes spécialisés à Toronto et à Windsor, alors que le Collège Glendon de la métropole, lié à l'Université York, a des cours en français dans certaines disciplines universitaires.

Le rapport, rédigé par un comité d'experts, souligne que le nombre de francophones continue de croître dans le sud et le sud-ouest de l'Ontario, mais qu'il leur est difficile de poursuivre des études postsecondaires en français, compte tenu de « l'offre très limitée » de programmes. Résultat : nombre d'élèves francophones abandonnent le réseau français pour une école anglaise.

Le rapport peint un portrait envieux de la situation des élèves francophones dans d'autres provinces.

« La Nouvelle-Écosse et le Manitoba, lit-on dans le rapport, ont leur université de langue française (Université Sainte-Anne et Université de Saint-Boniface). En Alberta, le Campus Saint-Jean de l'Université de l'Alberta offre neuf programmes de baccalauréat et deux programmes de maîtrise en français. L'Université de Moncton au Nouveau-Brunswick, seule province du Canada officiellement bilingue avec une communauté francophone de plus de 236 000 membres, est la seule université canadienne d'envergure de langue française hors Québec; elle offre sur trois campus une gamme de programmes aux trois cycles d'études (baccalauréat, maîtrise et doctorat). »

« L'Ontario, par contraste, qui abrite pourtant une communauté francophone de près de 600 000 membres dont plus de 110 000 résidents dans la région du Grand Toronto - pôle financier, universitaire, de recherche et d'innovation de calibre international - ne dispose pas d'institution universitaire de langue française autonome dans un endroit stratégique pour attirer les diplômés des écoles secondaires de langue française, les diplômés des programmes d'immersion et des étudiants francophones d'autres provinces et de l'étranger. »

Recommandations

Le comité d'experts formule une série de recommandations pour améliorer l'accès aux programmes postsecondaires en français dans le sud de la province :

  • Accorder la priorité à la région de Toronto en matière de nouveaux projets
  • Créer un secrétariat aux études postsecondaires en langue française du centre et du sud-ouest de l'Ontario, qui conseillerait le gouvernement
  • Prévoir un financement spécial, avec la participation du Consortium national de formation en santé, pour le développement de programmes de formation en santé en français dans le centre et le sud-ouest de l'Ontario.
  • Réinstituer le système de bourses pour étudier en français ou créer un programme de mobilité pour les étudiants francophones.
  • Soutenir la création et le démarrage d'établissements qui seraient désignés en vertu de la Loi sur les services en français

Le commissaire aux services en français, François Boileau, affirme dans un communiqué que ces recommandations « s'enlignent » sur les siennes. Selon lui, il s'agit « de solutions concrètes et pragmatiques en vue de résoudre le paradoxe selon lequel la croissance démographique francophone dans le centre-sud-ouest s'accompagne d'une offre restreinte de programmes d'études postsecondaires en langue française dans cette région. »

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