Après avoir perdu leur note triple A de l'agence de notation Standard and Poor's en 2011, voilà que les États-Unis sont menacés par Fitch. Une nouvelle crise politique entre le Congrès et la Maison-Blanche sur le relèvement du plafond de la dette pourrait mener à une dégradation de la note du pays, a annoncé l'agence mardi.
« La pression sur la note américaine s'accroît », a affirmé un responsable des notes souveraines de Fitch, David Riley, lors d'une conférence de presse à Londres.
En août 2011, l'agence de de notation Standard and Poor's a abaissé la note américaine à la suite du conflit sur le relèvement du plafond de la dette. C'est la première fois de son histoire que Washington perdait le précieux triple A qui permet à un État d'emprunter à meilleur coût. Les États-Unis n'ont toujours pas récupéré leur première place.
En septembre 2012, autre agence de notation, Moody's, a aussi menacé le gouvernement américain d'abaisser sa note de solvabilité.
Lundi, Barack Obama a mis en garde les élus républicains du Congrès contre d'éventuels dommages causés à l'économie, advenant que ces derniers refusent en février de relever le plafond de la dette américaine.
À l'occasion d'une allocution prononcée lundi à Washington, le président des États-Unis a expliqué que le relèvement de la limite d'endettement ne signifierait pas un accroissement des dépenses. Ce relèvement permettrait plutôt à Washington de s'acquitter d'obligations financières pour lesquelles le Congrès a déjà donné son approbation.
« Nous ne sommes pas une nation de mauvais payeurs », a déclaré le président Obama.
Fixé à 16 400 milliards de dollars américains, le plafond de la dette américaine a été atteint le 31 décembre dernier et doit être haussé pour permettre aux États-Unis de hausser leur capacité d'emprunt afin d'éviter un défaut de paiement.