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Moins de tests Pap pour détecter le cancer du col de l'utérus

Moins de tests Pap pour détecter le cancer du col de l'utérus

Les femmes ne devraient passer le test Pap qu'aux trois ans et à partir de l'âge de 25 ans, plutôt que 18. C'est ce que recommandera dorénavant le Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs. Mais la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada est préoccupée par ces nouvelles directives avec lesquelles elle n'est pas complètement d'accord.

Selon les directives précédentes émises en 1994 par le Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs, il était recommandé aux femmes de passer un test Pap tous les ans, à partir de 18 ans, pour détecter le cancer du col de l'utérus. Mais même si le test Pap a permis de faire diminuer de façon significative ce type de cancer au cours des 30 dernières années, le groupe d'étude conseille à partir de maintenant d'espacer davantage les tests et de les commencer plus tardivement.

« Ce qu'on a trouvé, c'est qu'il n'y avait pas énormément de différences entre le faire tous les ans ou tous les trois ans. Par contre, ça augmente les inconvénients et les faux positifs », explique le Dr Michel Joffres, du groupe d'étude.

Le Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs a également constaté que d'autres pays avaient obtenu des taux d'incidence du cancer du col de l'utérus avec des tests de dépistage moins fréquents, explique le Dr Joffres. « En Hollande, le test est fait à partir de 30 ans, tous les cinq ans. Donc, le faire à tous les ans me semble un peu excessif. »

Mais de son côté, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada n'a pas l'intention de recommander à ses membres de suivre les nouvelles directives émises par le groupe d'étude. Elle soutient qu'un test tous les trois ans ne devrait s'appliquer qu'aux femmes qui ont eu un résultat négatif deux années de suite. Le cancer du col de l'utérus est le deuxième en importance chez les Canadiennes.

Chaque année, au pays, 400 000 femmes obtiennent des résultats anormaux à la suite d'un test Pap. De 1300 à 1500 d'entre elles recevront un diagnostic de cancer, et près de 400 en mourront.

Avec les informations de Marie-France Abastado

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