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Idle No More s'étend au-delà des frontières canadiennes

Idle No More s'étend au-delà des frontières canadiennes

Le mouvement de protestation autochtone Idle No More continuait d'obtenir des appuis au-delà des frontières du Canada mardi alors que ses militants ont lancé une initiative de relations publiques aux États-Unis.

Pamela Palmater, une des leaders du mouvement, s'est rendue à Washington pour donner des entrevues à la presse américaine. Elle a expliqué que le but de la campagne médiatique était de faire connaître le mouvement sur la scène internationale et forcer le premier ministre Stephen Harper à agir. Mme Palmater dit avoir été invitée à se rendre aux États-Unis pour répondre aux questions des médias sur Idle No More et expliquer pourquoi le mouvement se propageait aux États-Unis, a-t-elle indiqué lors d'une entrevue téléphonique.

En plus d'événements récents au Canada, des manifestations autochtones ont eu lieu aussi loin qu'au Texas, à Hawaï et en Nouvelle-Zélande, et d'autres auront lieu au cours des prochains jours.

Mme Palmater a expliqué que la grève de la faim de la chef d'Attawapiskat Theresa Spence, dans sa quatrième semaine, s'inscrit dans un mouvement de protestation beaucoup plus vaste. Si Idle No More a pris naissance à cause du projet de loi omnibus du budget du gouvernement conservateur, il porte maintenant sur des questions plus larges comme l'inégalité et les droits issus des traités, a-t-elle indiqué.

Selon elle, les manifestations ont évolué au cours des dernières semaines, et sont maintenant davantage portées sur la désobéissance civile.

« Nous avons écrit des lettres, fait des appels et essayé de parler aux députés et ça n'a pas fonctionné », a-t-elle fait valoir, expliquant que ces techniques avaient été remplacées par des manifestations éclair et des blocus.

Plusieurs perturbations ont eu lieu sur des lignes ferroviaires au cours de la dernière semaine, dont une sur le principal corridor entre Montréal et Toronto dimanche soir qui a retardé les passagers Via Rail. Les manifestants ont aussi bloqué les rails du Canadien National à Sarnia, en Ontario.

Il y a eu des appels à mettre en place des blocus aux postes frontaliers entre le Canada et les États-Unis samedi, mais les États-Unis n'ont pas appuyé ce type de manifestation et on ne sait pas si les militants locaux donneront suite à ces appels.

Un communiqué mis en ligne la semaine dernière sur le site Internet du mouvement Idle No More a fortement conseillé au militants de tenir des manifestations pacifiques, soutenant que tout acte qui ne le serait pas détournerait l'attention de la mission du mouvement. Mme Palmater a indiqué qu'elle appuyait cette déclaration.

« Nous faisons de notre mieux pour éviter ce qui causerait des inconvénients aux Canadiens », a-t-elle soutenu.

Le grève de la faim de Mme Spence continuait de recueillir des appuis de partout au pays. Un groupe de militants s'est rendu des Maritimes pour apporter des provisions au site de sa manifestation, une île dans la rivière des Outaouais.

Mardi après-midi, des dizaines de manifestants ont marché dans les rues du centre-ville de Toronto, en guise de soutien à Idle No More, et perturbé la circulation automobile à l'une des plus importantes intersections de la ville. Le ministre des Affaires autochtones John Duncan a offert de rencontrer la chef Spence mais celle-ci a refusé son offre.

Le gouvernement fédéral soutient qu'il a fait un effort pour consulter les leaders autochtones et travailler sur des questions urgentes sur les réserves comme l'éducation, l'eau potable et le logement.

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