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Mur budgétaire: toujours pas d'accord à Washington

Mur budgétaire: toujours pas d'accord à Washington
FALLS CHURCH, VA - DECEMBER 6: U.S. President Barack Obama speaks while visiting a home to discuss his plan to extend tax cuts for 98 percent of Americans December 6, 2012 in Falls Church, Virginia. Obama went to the home of Tiffany and Richard Santana in suburban Virginia to push for the administrations plan to come to an agreement before the 'fiscal cliff' at the beginning of the year. (Photo by Olivier Douliery-Pool/Getty Images)
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FALLS CHURCH, VA - DECEMBER 6: U.S. President Barack Obama speaks while visiting a home to discuss his plan to extend tax cuts for 98 percent of Americans December 6, 2012 in Falls Church, Virginia. Obama went to the home of Tiffany and Richard Santana in suburban Virginia to push for the administrations plan to come to an agreement before the 'fiscal cliff' at the beginning of the year. (Photo by Olivier Douliery-Pool/Getty Images)

Après une nouvelle ronde de négociations à la Maison-Blanche, les pourparlers n'ont toujours pas abouti entre le président Barack Obama et le chef de file des républicains au Sénat. À l'issue de la réunion, les deux hommes ont toutefois fait part de leur optimisme quant aux perspectives de dénouement de la crise du « mur budgétaire ».

Lors d'un court point presse, le président américain a maintenu l'espoir d'un compromis de dernière minute pour éviter le précipice budgétaire. « L'heure de l'action immédiate est arrivée », a-t-il déclaré aux journalistes, soulignant qu'il était « modestement optimiste sur la survenue d'un accord ».

Barack Obama a reconnu que la rencontre de vendredi, qui a duré environ une heure, avait été « bonne et constructive ». « Nous pouvons toujours parvenir à un accord », a-t-il ajouté, avant d'indiquer que, à défaut, il demanderait au chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, de présenter un texte de loi pour bloquer les hausses d'impôts automatiques censées entrer en vigueur le 1er janvier.

Le président a par ailleurs fustigé le Congrès, qu'il accuse d'attendre le dernier moment pour résoudre la question.

De son côté, le chef de file de la minorité républicaine au Sénat américain, Mitch McConnell, s'est lui aussi dit « optimiste ». « Nous avons eu une bonne réunion à la Maison-Blanche. Je suis plein d'espoir », a-t-il insisté. M. McConnell a annoncé qu'il allait travailler avec la présidence et Harry Reid, le chef de la majorité démocrate au Sénat, pour trouver un accord « dès dimanche ».

Si ce fameux accord n'est pas conclu d'ici le 31 décembre, minuit, le budget fédéral subira une cure d'austérité forcée et les contribuables américains feront face à des hausses d'impôt généralisées.

Malgré l'impérieuse nécessité de parvenir à un compromis, le succès est loin d'être garanti dans une ambiance teintée de méfiance politique. Même avec un accord restreint, qui reporterait en 2013 les décisions sur les coupes budgétaires, semble délicat à obtenir.

La rencontre de vendredi à la Maison-Blanche a rassemblé le chef de file de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, le président de la Chambre des représentants, John Boehner, le leader de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, et la chef de file de la minorité démocrate à la Chambre, Nancy Pelosi. Le vice-président Joe Biden et le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, étaient également présents.

Pour Barack Obama, cette réunion constituait un test. Le président devait en effet trouver un équilibre entre sa force découlant de sa réélection et son engagement déclaré à trouver des compromis face à un Congrès divisé.

Sous couvert d'anonymat, des démocrates et des républicains ont déclaré que tout accord conclu d'ici la date-butoir comprendrait sans doute un prolongement des baisses d'impôts de la classe moyenne, qui doivent expirer à la fin de l'année, tout en maintenant la hausse pour les ménages à hauts revenus.

L'accord devrait aussi permettre de repousser les coupes budgétaires et prolonger les prestations de chômage qui arrivent à échéance.

Des membres du Congrès ont souligné qu'un accord restreint ne ferait que remettre à plus tard les décisions difficiles. « Nous allons conclure un petit accord et nous allons créer un autre précipice fiscal afin d'empêcher le précipice fiscal », a ironisé le sénateur républicain Bob Corker, en entrevue vendredi sur CBS.

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