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Une année à oublier

Une année à oublier

Une saison de misère, un changement d'image radical, et pas de saison pour amorcer sur la glace cette grande réconciliation avec les partisans. C'est de cette façon que peut se résumer l'annus horribilis qu'a vécue le Canadien en 2012.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Combien horrible était cette année avant le grand ménage du printemps? Un joueur - Michael Cammalleri - a été échangé pendant un match. Un autre joueur - Scott Gomez - a mis fin à une série de 60 matchs sans marquer de but, une séquence gênante pour quiconque, mais encore plus lorsqu'il s'agit du plus haut salarié d'une équipe. Et un dernier joueur - Andrei Markov - finalement remis de trois opérations à un genou, mais avec des résultats peu probants.

À cela s'ajoutait un lourd problème d'image auprès des partisans, avec un directeur général - Pierre Gauthier - distant des médias, et un entraîneur-chef - Randy Cunneyworth - assurément sympathique, sûrement compétent, mais placé dans une situation vouée à l'échec.

C'est dans ce contexte qu'une bouffée d'air frais a soufflé sur Montréal au printemps. Exit Gauthier, exit Cunneyworth. Bienvenue Marc Bergevin, Michel Therrien, Sylvain Lefebvre, Martin Lapointe et Patrice Brisebois.

Le Canadien en est ressorti avec une image publique améliorée, mais sans aucune façon de prouver que ces changements apporteront des résultats concrets sur la patinoire.

Malgré des résultats aussi catastrophiques sur la patinoire, le Tricolore a sauvé les meubles à la billetterie. Les bancs vides étaient de plus en plus nombreux au Centre Bell en fin de saison, mais la séquence de 333 matchs de suite disputés à guichets fermés tient toujours. C'est pourquoi l'équipe a dégagé un profit de 51,6 millions de dollars pour la saison 2011-2012, selon Forbes.

Tournés vers l'avenir

Si le Canadien a fait le ménage au sein de son état-major, on ne peut pas en dire autant sur la patinoire. La reconstruction de l'équipe se fera dans la stabilité.

Mis à part Cammalleri en janvier, les autres joueurs à avoir quitté nid ne faisaient pas partie du noyau de l'équipe. Le vieillissant Hal Gill, l'incompris Andrei Kostitsyn et le limité Brad Staubitz ont tous trois quitté Montréal dans les 12 derniers mois. Et le marché des joueurs autonomes n'a guère fourni les réponses pour l'avenir, avec Francis Bouillon, Brandon Prust et Colby Armstrong, des athlètes dont le rôle sera bien précis.

En revanche, les 12 derniers mois ont permis à Bergevin et à son prédécesseur de cimenter l'avenir de l'équipe. Josh Gorges, Carey Price et Max Pacioretty ont tous trois signé des ententes de six ans. Ne manque que P.K. Subban, un cas à régler de toute urgence une fois le lock-out terminé.

Il sera intéressant de voir si la nouvelle convention collective permettra à David Desharnais d'obtenir le même traitement. Fort d'une production de 60 points en 2011-2012, le petit attaquant sera sans contrat à l'été 2013.

Regard sur demain

Pendant que tous les regards sont tournés vers le lock-out, les Bulldogs de Hamilton, eux, ont vécu une véritable métamorphose cet automne.

En plus d'accueillir un sixième entraîneur-chef depuis 2008 en Sylvain Lefebvre, le club-école du Canadien a accueilli une nouvelle vague de recrues, parmi lesquelles on retrouve les premiers choix de 2010 et 2011, Jarred Tinordi et Nathan Beaulieu, de même que le prometteur Brendan Gallagher.

Avec neuf recrues à bord, les victoires ne viennent évidemment pas à la tonne, si bien que les Bulldogs ont atteint, à Noël, le 30e et dernier rang de la Ligue américaine.

Les résultats sont plus convaincants dans les rangs juniors, où deux joueurs sélectionnés par le CH en juin dernier participent au Championnat du monde des moins de 20 ans : Alex Galchenyuk (États-Unis) et Sebastian Collberg (Suède). Charles Hudon (Canada) avait aussi gagné sa place, mais une blessure a fait dérailler ses plans.

Des succès de ces deux jeunes constitueraient une consolation pour les partisans du Canadien. À défaut d'une saison...

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