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Les Américains optent cette année pour des sapins de Noël petits et sauvages

Les Américains optent cette année pour des sapins de Noël petits et sauvages

(Etats-Unis) Petits, difformes, maigrichons, voire quasiment anorexiques: la tendance cette année aux Etats-Unis est de choisir des sapins de Noël plus petits et au look sauvage.

"Je ne sais pas si c'est pour des raisons économiques ou si c'est que les gens ne veulent tout simplement pas d'un arbre parfait", indique à l'AFP Alan Gibson, propriétaire de la ferme Ridgefield Farm and Orchard à Harpers Ferry, en Virginie Occidentale (est des Etats-Unis).

Sur son domaine d'une dizaine d'hectares, situé à une heure de la capitale Washington, les clients sont invités à venir, choisir, et couper eux-mêmes le sapin naturel qui décorera leur salon le temps des fêtes de Noël.

"Je crois qu'ils sont contents avec ce genre d'arbres un peu marrants", poursuit-il, en montrant un "Charlie Brown", petit conifère dénommé en référence au personnage de la bande dessinée "Peanuts" qui dans un épisode parvient à transformer un arbre miteux en sapin resplendissant.

Près d'un foyer sur quatre aux Etats-Unis achète de véritables arbres pour Noël, qui coûtent en moyenne 50 dollars pièce, selon les chiffres du secteur. D'autres familles optent pour un sapin artificiel en plastique, importé la plupart du temps de Chine.

Les vendeurs de sapins naturels ciblent les clients âgés entre 20 et 30 ans.

"Nous vendons beaucoup d'arbres de 1,5 ou 1,2 mètre", la taille idéale pour décorer studios et petits appartements, explique à l'AFP Matt Harsh, un fermier du Maryland (est) qui dispose d'un stand extérieur de sapins dans le quartier de Columbia Heights à Washington.

Les arbres de Noël géants ont tellement perdu de leur attrait en ville qu'il a commencé à raccourcir ses propres conifères, depuis leur base. Il utilise les restes des branches découpées pour confectionner des couronnes de Noël.

"la façon naturelle de pousser"

"Vous voyez par exemple cet arbre là-bas?", lance-t-il, en pointant du doigt un de ses spécimens. "Hier, il faisait deux à trois mètres de haut. On l'a un peu coupé, et maintenant on a un arbre qui peut se vendre!".

Rick Dungey, de l'Association nationale des arbres de Noël, qui représente les vendeurs de sapins naturels, estime aussi que les jeunes entre 20 et 30 ans "sont vraiment la cible de l'industrie désormais", car ils fondent en général une famille et commencent à établir leurs propres traditions de Noël.

"Il y a de plus en plus de personnes qui recherchent autre chose que le sapin typique de deux mètres de haut", observe-t-il.

Mais le problème est qu'il faut plus d'une décennie pour qu'un arbre atteigne sa taille commerciale, et l'industrie des sapins de Noël naturels "n'est malheureusement pas un marché qui réagit rapidement" aux souhaits des consommateurs, ajoute M. Dungey.

A la ferme Ridgefield Farm and Orchard, Jerry et Ellen Simmons, accompagnés de leur garçon de cinq ans, Jackson, ont bravé le froid et la pluie pour venir sélectionner en famille l'arbre qui illuminera leur Noël.

"J'aime les choses qui n'ont pas l'air parfaitement soignées", reconnaît le père, bibliothécaire à Washington. "Certaines fermes proposent des sapins en forme de cône parfait, mais ce n'est pas la façon naturelle pour un arbre de pousser", s'exclame-t-il.

Son épouse approuve du chef et souligne qu'en plus "un arbre naturel a l'air plus joli et sent meilleur" qu'un sapin artificiel, sans parler du fait qu'il peut ensuite être recyclé en compost.

Michelle Smith, qui vit à Harper's Ferry, a opté pour sa part pour un petit arbre, guère plus grand que sa fillette de sept ans, Dina. "Nous avons toujours eu de grands arbres à Noël, mais cette année on voulait changer", explique la jeune maman en emportant sur un chariot le petit sapin.

HARPERS FERRY

rom/sam/chv/mc

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