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Casse-Noisette par les Grands Ballets canadiens de Montréal: l'envers du décor et plus encore (ENTREVUE/PHOTOS)

: l'envers du décor et plus encore (ENTREVUE/PHOTOS)

Insufflant un peu de magie, de candeur et d’émerveillement aux milliers de spectateurs qui se déplacent pour voir Casse-Noisette chaque année depuis 49 ans, les Grands Ballets canadiens de Montréal sont riches d’une série d’anecdotes inconnues du grand public. Membre de la compagnie depuis 13 ans, Jean-Sébastien Couture s’est amusé à nous révéler quelques secrets de ce classique du temps des Fêtes.

Même s’il doit fêter son anniversaire deux semaines à l’avance pour éviter que les célébrations de sa naissance (27 décembre) viennent perturber la représentation du lendemain, le seul soliste québécois des Grands Ballets adore replonger dans l’ambiance de Casse-Noisette. «Les danseurs ne veulent pas l’avouer, mais il y a toujours une fébrilité dans l’air quand les répétitions approchent. Ça fait des années qu’on refait le même spectacle, mais on essaie toujours d’approfondir nos personnages et d’améliorer notre technique. C’est une exploration sans fin.»

Si certains de ses collègues défendent jusqu’à neuf rôles différents, Couture doit maîtriser les chorégraphies du papa de Clara, du soldat mécanique, de Casse-Noisette, d’un Espagnol et d’un Chinois. «Au début, il y avait tellement de choses à apprendre que la fumée me sortait par les oreilles. Mais aujourd’hui, j’entends la musique et la mémoire corporelle embarque toute seule. Je pense que je vais me souvenir de Casse-Noisette toute ma vie.» Reconnu pour sa mémoire fulgurante, le danseur peut désormais enseigner la chorégraphie de tous les personnages. «Plusieurs danseurs connaissent le spectacle par cœur, mais il faut tout montrer aux nouveaux dans la compagnie, aux vingt danseurs qui s’ajoutent spécialement pour Casse-Noisette et aux d’enfants. C’est un peu épeurant à apprendre quand on commence, mais les répétitions sont là pour ça.»

En 13 ans de spectacles, Jean-Sébastien Couture a été témoin d’un lot de mésaventures: la machine à glace sèche qui se déverse sur scène et qui oblige le Roi des bonbons à vadrouiller l’eau en coulisse, un danseur qui n’arrive tout simplement pas à défoncer la feuille de papier du grand cerceau dans lequel il doit passer, une danseuse qui se prend dans le costume de son partenaire et qui doit le suivre en panique, ou pire encore, l’absence du personnage principal sur scène. «Il y a quelques années, on dansait en matinée et le danseur qui jouait Casse-Noisette croyait qu’il dansait seulement le soir. Quand on a réalisé qu’il n’arrivait pas sur scène, la petite Clara a dû improviser sans lui, pendant qu’on cherchait un danseur à qui mettre le costume en coulisse. On capotait!»

Le spectacle peut également être très douloureux pour les danseurs qui sont victimes de crampes musculaires ou qui se blessent en plein numéro. «Celui qui fait le Russe s’est déjà déboîté le genou en atterrissant sur scène. Au lieu d’arrêter de danser, il a changé de jambe pour faire ses tours à la seconde. C’est comme si on avait demandé à un droitier d’écrire de la main gauche devant des milliers de personnes, en plus d’endurer sa blessure.»

Ainsi, peu importe ce qui se produira lors des 18 représentations de Casse-Noisette, Jean-Sébastien Couture et ses collègues danseurs font la promesse de tout faire pour vous éblouir.

Du 13 au 30 décembre 2012

Salle Wilfrid-Pelletier

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<i>Casse-Noisette</i>

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