Le passé refait surface pour l'ex-président colombien Alvaro Uribe.
Ivan Cepeda, un député de gauche et militant des droits de l'homme, a déposé plainte lundi contre l'ancien chef d'État à la Cour pénale internationale (CPI) pour « persécution ».
La plainte fait référence au scandale des écoutes illégales de magistrats, journalistes et opposants par les services de renseignements durant le règne de M. Uribe de 2002 à 2010.
Ces services de renseignements, dissous en 2011, étaient infiltrés par les milices paramilitaires d'extrême droite, fondées pour combattre les guérillas communistes.
L'ex-président Uribe était critiqué pour sa collusion avec ces milices, accusées de milliers de crimes, qui ont été démobilisées en 2006.
Même s'il nie son implication, l'ex-président Uribe est déjà mis en cause devant la chambre d'accusation parlementaire.
Mais le député Cepuda invoquera auprès de la CPI le « manque d'indépendance » de cette chambre pour cette enquête
L'un des avocats de M. Uribe, Jaime Granados, a estimé que la CPI n'avait « pas la compétence » pour instruire cette affaire, dénonçant des « accusations folles » et un « spectacle médiatique ».