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Abolition de postes au CP : les syndicats ont à l'oeil les plans de l'entreprise

Abolition de postes au CP : les syndicats ont à l'oeil les plans de l'entreprise

Des centrales syndicales et un député de l'Ouest canadien surveilleront le déploiement des 4500 suppressions d'emploi qu'a annoncé la compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique mardi.

L'ensemble des 4500 emplois qui seront abolis le sera d'ici 2016, mais le tiers doivent l'être avant la fin de cette année. Le CP a assuré mardi que les suppressions de postes se feraient par attrition, et que personne ne perdrait son emploi.

« La partie de l'annonce qui m'a surpris, c'est la suppression de 1700 emplois d'ici la fin de l'année. C'est dans à peine quatre semaines », a raconté le vice-président du Conseil ferroviaire des Teamsters Canada, Doug Finnson.

« Je me demande comment ils réussiront cela sans distribuer 1700 avis de congédiement à Noël », s'est-il interrogé.

M. Finnson a confié qu'il se sent mal pour les employés du siège social de l'entreprise à Calgary, « qui rentreront chez eux ce soir sans savoir s'ils font partie des 1700 ou pas ».

Au courant de quelques emplois perdus, pas de milliers

Il a aussi affirmé qu'il était au courant qu'environ 40 personnes à Winnipeg seraient mises à pied, que la compagnie oeuvrait à déplacer 35 postes hors de Calgary, vers la ville albertaine de Lethbridge ou vers Swift Current, en Saskatchewan.

Il n'était pas au courant, toutefois, de plans de suppressions touchant des milliers d'emplois, dit-il.

Les compressions au sein du CP touchent les employés et sous-traitants de six provinces canadiennes et de 13 États américains. CP envisage de vendre des terrains et des chemins de fer en surplus dans le Nord-Est américain et le Midwest.

En Colombie-Britannique, le président de la centrale syndicale BC Federation of Labour a qualifié les plans du CP de désastre pour le Canada. Jim Sinclair accuse la société de vouloir engranger davantage de profits à partir de ses activités, aux dépens de son personnel.

Au Manitoba, le député provincial winnipégois Pat Martin a annoncé qu'il appellera le président et chef de la direction Hunter Harrison mercredi pour lui demander d'épargner les employés de la capitale manitobaine.

« Nous devons faire du lobby agressif en utilisant notre avantage géographique en tant que coeur du continent et convaincre Canadien Pacifique de maintenir son niveau d'activité à Winnipeg et même de l'augmenter », a déclaré le député.

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