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Israël coupe les vivres à l'Autorité palestinienne

Israël coupe les vivres à l'Autorité palestinienne

Après l'annonce de la construction de milliers de logements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, voilà qu'Israël suspend le transfert des taxes qu'il collecte au profit de l'Autorité palestinienne.

Le gouvernement a fait cette annonce dimanche en représailles à l'octroi du statut d'État observateur à l'ONU à la Palestine.

Les transferts dus pour décembre sont donc bloqués. Il s'agit d'une somme de quelque 120 millions de dollars canadiens. Après avoir annoncé cette mesure au conseil des ministres, dimanche, le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, a rappelé que son pays avait prévenu que le nouveau statut de la Palestine provoquerait une réaction.

Cette décision relève « de la piraterie et du vol », a dénoncé pour sa part Yasser Abed Rabbo, un haut responsable de l'Autorité palestinienne.

Israël dit que les taxes seront utilisées pour rembourser des dettes dues par l'Autorité palestinienne à la compagnie nationale d'électricité israélienne.

Lors de sa réunion hebdomadaire, le gouvernement a également voté une résolution stipulant qu'il ne négocierait pas sur la base de la reconnaissance par l'Assemblée générale de l'ONU d'un État palestinien composé de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza.

Au même moment, les Palestiniens célébraient le retour de leur président. Mahmoud Abbas a été accueilli en héros à Ramallah et a soutenu que son peuple avait désormais un État. « Maintenant, nous avons un État. La Palestine a réussi quelque chose d'historique aux Nations unies », a-t-il dit.

Les nouveaux projets de colonies condamnés

La Palestine a obtenu le statut d'État observateur aux Nations unies, jeudi, grâce au vote de 138 pays membres de l'Assemblée générale. Neuf pays ont voté contre la résolution, dont Israël, les États-Unis et le Canada.

Le lendemain, le gouvernement israélien autorisait la construction de 3000 nouvelles habitations en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Ce projet aurait pour conséquence de diviser en deux la Cisjordanie, ce qui entamerait encore davantage la continuité territoriale dont souhaitent se prévaloir les Palestiniens, alors que la Cisjordanie et la bande de Gaza sont déjà séparées.

Cette nouvelle expansion a été condamnée par les États-Unis, l'Union européenne, la France et la Grande-Bretagne. Mais le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a rejeté dimanche les condamnations internationales.

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