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RDC : les rebelles quittent Goma

RDC : les rebelles quittent Goma

Les rebelles du Mouvement pour le 23 mars se sont totalement retirés samedi de Goma, en République démocratique du Congo (RDC), ville qu'ils occupaient depuis une dizaine de jours.

Un responsable de l'armée ougandaise, Jeffrey Muheesi, qui fait partie de la mission envoyée par les États frontaliers, a précisé que la police gouvernementale contrôlait désormais la banque, les bureaux du gouverneur, et le poste-frontière.

Leur retrait de la capitale du Nord-Kivu, région riche en ressources minérales, fait partie d'un accord conclu avec les gouvernements des voisins de la RDC. Le président congolais, Joseph Kabila, s'est engagé à entendre leurs revendications lorsqu'ils auront quitté la ville.

Selon des témoins et des journalistes, les rebelles ont quitté la ville à bord de camions chargés de nourritures et de munitions. Ils devaient partir il y a quelques jours, mais ont bravé l'ultimatum lancé par les dirigeants africains à deux reprises. Vendredi, ils avaient une nouvelle fois repoussé leur départ, mais promis qu'ils seraient partis d'ici dimanche.

Des policiers congolais avaient été envoyés dans la ville vendredi, afin de sécuriser les lieux une fois le départ complété. Selon un porte-parole de l'ONU en RDC, les rebelles ont accepté de partir samedi après avoir échoué, vendredi, dans une tentative de pénétrer dans l'aéroport de Goma pour s'emparer d'armes et de munitions. Des Casques bleus les auraient empêchés de mener leur projet à terme.

Vendredi, les rebelles ont quitté la ville de Sake, située à une trentaine de kilomètres de Goma, qu'ils occupaient également depuis une dizaine de jours.

Le M23 accuse notamment le président Kabila de ne pas avoir pleinement respecté l'accord en vertu duquel ils ont intégré l'armée régulière en 2009, après des années de guérilla. Plusieurs soupçonnent le Rwanda voisin de soutenir les rebelles afin de prendre le contrôle du Nord-Kivu pour bénéficier des ressources minérales. Kigali dément ces allégations.

Les Nations Unies sévissent

Par ailleurs, deux chefs militaires du M23 ont reçu des sanctions de l'ONU, vendredi. Le Conseil de sécurité a gelé les avoirs et interdit les déplacements aux deux hommes, soupçonnés d'avoir tué des enfants qui tentaient de quitter le groupe armé.

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