Une nouvelle plainte vient d'être déposée à la police dans le dossier de la Davie. Radio-Canada a appris qu'un des soumissionnaires qui n'a pas été retenu pour l'achat du chantier, Michel Juneau-Katsuya, vient de s'adresser à la Sûreté du Québec.
Dans sa plainte, M. Juneau-Katsuya soutient avoir été victime d'un marchandage. Il prétend qu'on lui a demandé des bénéfices en échange d'un appui à sa soumission.
Ces allégations ont déjà été niées par l'entreprise qui s'est départie de la Davie, l'Ontarienne Upper Lakes, et par les nouveaux propriétaires du chantier, la Britannique Zafiro Marine.
Rappelons qu'une autre plainte a aussi été déposée par un autre acheteur potentiel du chantier, Ronald Carré.
M. Juneau-Katsuya dit qu'il pourrait éventuellement intenter des recours judiciaires pour contester la transaction de vente.
« Elle n'aurait pas dû avoir lieu. Nous allons définitivement regarder des possibilités d'engager des poursuites et de demander l'annulation de la vente en question parce qu'encore une fois, je crois qu'il n'y a pas eu franc-jeu dans l'exercice », dit-il.
Le syndicat n'est pas inquiet
De son côté, le syndicat des travailleurs de la Davie ne s'inquiète pas outre mesure de voir qu'une deuxième plainte vient d'être déposée à la police.
« Pour moi, la transaction a été complétée. La vente a été autorisée par le gouvernement du Québec. À partir de là, nous, on a un nouveau propriétaire, c'est Zafiro Marine, puis nous, on travaille avec eux autres, on a des discussions avec eux autres présentement. On a des rencontres de prévues », dit Paul-André Brulotte, président du syndicat des travailleurs.
« Ce n'est pas ce genre de nouvelle là qui va arrêter ça. Moi, je ne crois pas à ça, c'est tout », lance-t-il.
Par ailleurs, on attend toujours de voir quand et comment se fera le rappel au travail au chantier de Lévis. Le rappel devrait commencer en janvier.