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Manifestation d'appui aux présumées victimes de pédophilie à l'Institut des sourds

Manifestation d'appui aux présumées victimes de pédophilie à l'Institut des sourds

Près de 200 personnes ont participé à une marche de solidarité pour appuyer les anciens élèves de l'Institut des sourds de Montréal qui disent avoir été victimes de pédophilie lorsqu'ils fréquentaient cet établissement, il y a une quarantaine d'années.

Les agressions sexuelles auraient été commises à l'époque où l'institut était dirigé par les Clercs de Saint-Viateur. Les pensionnaires, sourds, étaient âgés de 7 à 10 ans.

Aujourd'hui, les anciens élèves ont intenté un recours collectif contre les religieux. L'affaire est devant les tribunaux depuis le début de l'été, mais la diffusion d'un reportage de l'émission Enquête, à Radio-Canada, les a encouragés dans leur démarche, précise une présumée victime, Daniel Cormier.

« Ce n'est pas une question d'argent, c'est ça qu'on doit comprendre. C'est vraiment pour empêcher les futurs abus de ces clercs du Saint-Viateur. Parce qu'à partir du moment où on ne se bat pas, les abus vont se poursuivre », explique-t-il.

À l'émission Enquête, d'anciens élèves ont rapporté avoir servi d'esclaves sexuels pendant leur passage à l'Institut, se voyant contraints de masturber leurs enseignants ou subissant la sodomie par certains instituteurs.

En mars dernier, la Cour supérieure a autorisé un recours collectif intenté par une soixantaine d'anciens élèves contre 28 religieux et six laïcs qui travaillaient à l'Institut des sourds de Montréal. Seuls quatre ou cinq de ces travailleurs sont encore vivants.

Les victimes présumées réclament 100 000 $ chacune à la congrégation religieuse, et le recours pourrait donc atteindre les 6,5 millions de dollars.

La manifestation de dimanche a été organisée par l'Association des victimes de prêtres, de concert avec le Centre de la communauté sourde du Montréal métropolitain.

La fondatrice de l'Association des victimes de prêtres, France Bédard, demande elle aussi une compensation financière pour les victimes, à l'instar de celle de 18 millions de dollars qu'a accepté de verser la Congrégation des frères de Sainte-Croix à ses élèves qui ont été agressés sexuellement entre les années 1950 et 1990, notamment au Collège Notre-Dame de Montréal.

Avec un reportage de René Saint-Louis

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