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La zone euro échoue à trouver un accord sur la Grèce

La zone euro échoue à trouver un accord sur la Grèce

Les 17 ministres des Finances de la zone euro ne sont pas parvenus dans la nuit de mardi à mercredi à trouver un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour octroyer une nouvelle tranche d'aide à la Grèce.

Ils « se réuniront à nouveau lundi » à Bruxelles, a annoncé le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, estimant qu'un accord serait alors « possible ».

La réunion des ministres des Finances a été interrompue après plus de 11 heures de discussions « de façon à ce que des travaux techniques puissent avoir lieu concernant certains éléments de ce paquet ».

L'Eurogroupe a fait « des progrès en mettant le doigt sur une série d'initiatives crédibles qui devraient considérablement aider à améliorer la soutenabilité de la dette », a précisé Jean-Claude Juncker, se disant « peu déçu » de l'issue de la réunion.

Les ministres des Finances ont par ailleurs salué les mesures prises par la Grèce en échange de l'aide financière promise par l'Union européenne et le FMI. « Ces efforts témoignent de l'engagement fort des autorités [grecques] en matière d'ajustement budgétaire », peut-on lire dans le communiqué de l'Eurogroupe.

La zone euro « serait menacée si nous n'y parvenions pas, mais encore une fois, nous avons constaté que la Grèce avait fait des efforts considérables », a souligné le ministre français de l'Économie, Pierre Moscovici, en insistant sur le fait qu'ils étaient « tout près d'un accord ».

Réagissant à leur échec, le premier ministre grec Antonis Samaras a tout de même tenu à mettre en garde les partenaires et bailleurs de fonds du pays contre le risque d'une déstabilisation de la zone euro.

L'aide promise à la Grèce dans le deuxième plan de sauvetage de son économie, accordé par la Commission européenne, le FMI et la Banque centrale européenne (BCE), est gelée depuis le mois de juin en raison d'un assainissement des finances publiques grecques plus lent que prévu.

Pour que le versement des prêts reprenne, la Grèce a dû démontrer qu'elle était vraiment déterminée à mettre en oeuvre une série de réformes économiques précises. C'est ce qu'elle a fait en faisant adopter par le Parlement en novembre un budget 2013 prévoyant des coupes dans les dépenses et des hausses d'impôts, ainsi qu'un nouveau plan d'austérité distinct comprenant une baisse des prestations de retraite et l'élimination des primes de vacances des fonctionnaires.

Maintenant, la zone euro et le FMI doivent s'entendre sur une façon de réduire l'énorme dette grecque, qui devrait représenter l'an prochain près de 190 % de son produit intérieur brut (PIB) et que les créanciers veulent voir tomber à 120 % du PIB.

Le FMI et la zone euro ne sont pas d'accord sur la date à laquelle la Grèce devrait parvenir à cet objectif, le FMI refusant de repousser l'échéance de 2020 à 2022. Ce sursis de deux ans entraînerait un financement supplémentaire de 32 milliards d'euros, de l'argent dont on ignore d'où il proviendrait.

De nombreuses solutions sont à l'étude, notamment un abaissement des taux d'intérêt des prêts déjà consentis à la Grèce, un allongement des durées de remboursement, un rachat par le pays d'une partie de sa dette ou un geste de la BCE qui pourrait décider de reverser les profits sur les obligations grecques qu'elle a acquises.

Il reste également à déterminer si l'aide financière versée sera de 31,2 milliards d'euros, correspondant à la somme bloquée depuis juin, ou de 44 milliards, soit la totalité des trois tranches que la Grèce doit en théorie recevoir d'ici la fin de l'année.

Plus de la moitié des fonds reçus serviront à recapitaliser les banques grecques, dont les fonds propres ont été mis à mal après une restructuration de leur dette.

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