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Israël ordonne aux Gazaouis d'évacuer leurs domiciles

Israël ordonne aux Gazaouis d'évacuer leurs domiciles

L'armée israélienne ordonne aux Gazaouis d'évacuer immédiatement leurs domiciles pour se rendre dans le centre-ville. Les tracts portant cette directive ont été largués par l'aviation israélienne mardi sur plusieurs quartiers de Gaza.

Les tracts indiquent les routes à prendre sur un dessin accompagnant le texte en arabe. Le message ne précise pas quelles sont les raisons de la demande d'évacuation, mais il garantit la sécurité à tous ceux qui s'y plieront.

Le message signale que des bombardements beaucoup plus massifs sont à prévoir à partir de maintenant.

Notre envoyé spécial à Gaza, Jean-François Bélanger, explique que presque la moitié de Gaza est concernée par l'avis. La panique s'est installée parmi les Gazaouis, constate le correspondant.

Cette directive survient alors qu'Israël a annoncé qu'il suspendait provisoirement tout projet d'opération terrestre dans la bande de Gaza.

Par ailleurs, des sources du Hamas et du Djihad islamique, présents au Caire pour des pourparlers, ont affirmé qu'une trêve doit prendre effet en soirée.

En attendant, les bombardements se poursuivent malgré les discussions diplomatiques en cours.

En marge des pourparlers, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou assure qu'Israël a « une main tendue vers la paix », mais une autre main qui tient « solidement et fermement l'épée ».

Septième jour de violences

Plus tôt dans la journée, une roquette a été lancée vers Jérusalem, sans atteindre la ville. L'attaque, revendiquée par la branche armée du Hamas à Gaza en tant que tir sur « Jérusalem occupée », n'a fait aucune victime.

Dans la bande de Gaza, une vingtaine de Palestiniens ont été tués dans une série de raids, au septième jour des hostilités. Le bilan monte ainsi à au moins 130 morts chez les Palestiniens. Du côté d'Israël, le bilan se maintient à trois morts depuis le début du conflit.

Par ailleurs, une frappe aérienne israélienne a détruit le siège de la Banque nationale islamique dans la ville de Gaza, faisant sept blessés, selon les services d'urgences palestiniens.

Cette banque avait été mise en place par le Hamas après que les investisseurs étrangers, de peur d'être accusés de financer le terrorisme international, eurent cessé de commercer avec les militants du Hamas.

Israël suspend provisoirement tout projet d'offensive terrestre

Alors que les efforts de la diplomatie internationale pour faire taire les armes s'accentuent, Israël annonce la suspension provisoire de tout projet d'opération terrestre dans la bande de Gaza.

Une décision a été prise de suspendre provisoirement tout projet d'offensive terrestre pour donner une chance aux efforts diplomatiques visant à établir une trêve entre le Hamas et l'État hébreu, a annoncé dans la nuit de lundi à mardi un haut responsable israélien, cité par l'Agence France-Presse.

Cette déclaration survient après que les neuf principaux ministres du gouvernement de Benyamin Nétanhayou se furent réunis pour examiner la proposition de trêve présentée par le gouvernement égyptien afin de mettre fin aux opérations militaires à Gaza.

« Ils ont discuté à la fois de l'état des [efforts] diplomatiques et de l'opération militaire », a poursuivi ce responsable, qui a requis l'anonymat.

Une guerre en période électorale

En entrevue à Radio-Canada, mardi matin, la représentante de l'Autorité palestinienne auprès de l'Union européenne, Leïla Shahid, a donné son interprétation de la situation. Elle accuse le gouvernement israélien d'avoir déclenché les hostilités pour des raisons électoralistes, alors que des élections générales sont prévues le 22 janvier.

M. Nétanyahou est en tête dans les sondages et plusieurs observateurs estiment qu'il tient en ce moment à projeter une image de fermeté devant l'électorat quant à la situation palestinienne.

Leïla Shahid soutient qu'Ahmad Jaabari, le chef des opérations militaires du Hamas qui a été tué mercredi dernier, au début du conflit, était pourtant l'homme qui avait réussi à maintenir le cessez-le-feu en place depuis cinq ans.

« C'est pour ça que je dis que la seule analyse, c'est que M. Nétanyahou a pensé que ça lui rapporterait des voix aux élections, parce que malheureusement, dans l'histoire d'Israël, à la veille d'élections anticipées, on a vu des premiers ministres "va-t-en-guerre" penser que ça les avantagerait », estime la représentante palestinienne.

Des violences avaient toutefois déjà éclaté avant la mort de M. Jaabari. Le 11 novembre, un missile antichar palestinien avait été lancé contre une jeep de l'armée israélienne à la lisière de la bande de Gaza. Six mouvements palestiniens, dont le Hamas, avaient revendiqué dans un communiqué conjoint les tirs de roquettes et d'obus de mortier.

L'armée israélienne avait alors riposté avec des tirs d'artillerie sur Gaza.

Mme Shahid se dit soulagée de la suspension provisoire d'une intervention terrestre dans la bande de Gaza, mais elle ajoute que le caractère provisoire de la suspension l'inquiète tout de même.

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