Si des études environnementales contradictoires sont effectuées par Québec et Ottawa sur le projet d'inversion du flux d'un pipeline d'Enbridge, c'est un organisme fédéral qui aura le dernier mot, a affirmé le ministre des Ressources naturelles, Joe Oliver.
Car c'est l'Office national de l'énergie (ONE), un organisme fédéral, qui a juridiction sur les oléoducs interprovinciaux, a réitéré le ministre mardi à Ottawa.
Québec a récemment affirmé souhaiter réaliser ses propres études environnementales pour évaluer l'impact de ce projet d'oléoduc au Québec, qui vise à inverser le flux d'un pipeline déjà existant entre Montréal et North Westover, en Ontario. Il pourrait un jour transporter vers l'Est le pétrole issu des sables bitumineux de l'Alberta.
Rien n'empêche Québec de faire une telle analyse : c'est son droit, a indiqué M. Oliver. Mais si l'étude québécoise indique un danger et celle d'Ottawa conclut que le pipeline est tout à fait sécuritaire, c'est l'avis de l'Office national qui va prévaloir.
Joe Oliver dit qu'il va rencontrer cette semaine son homologue, la ministre québécoise des Ressources naturelles, Martine Ouellette, à Québec, pour discuter des rapports entre les deux gouvernements.
Le ministre Oliver est en faveur du pipeline, sous réserve de l'approbation réglementaire. Il estime que le transport du pétrole vers l'Est va créer des emplois et donner une chance aux raffineries de Lévis et de Montréal.