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Bande de Gaza : les négociations pour un cessez-le-feu reportées à mardi

Bande de Gaza : les négociations pour un cessez-le-feu reportées à mardi

Le site du quotidien israélien Haaretz rapporte que le cabinet de sécurité israélien a reporté d'au moins un jour la décision de lancer ou pas une offensive terrestre dans la bande de Gaza.

Par ailleurs, le gouvernement israélien a demandé aux intermédiaires égyptiens de négocier avec le Hamas les termes d'un cessez-le-feu, selon un responsable israélien cité par Haaretz.

Un responsable égyptien cité par le quotidien a affirmé que les deux parties étaient proches d'un accord, mais il a expliqué qu'Israël devait faire preuve de plus de flexibilité.

Mardi, les émissaires israéliens doivent se rendre en Égypte pour répondre aux demandes du Hamas.

Plus tôt, le cabinet de sécurité israélien, composé des principaux ministres, s'était réuni pour examiner la proposition de trêve présentée par le gouvernement égyptien afin de mettre fin aux opérations militaires à Gaza.

Auparavant, le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a affirmé depuis Le Caire que son mouvement était disposé à une trêve à Gaza si Israël cessait ses bombardements et levait le blocus du territoire palestinien.

« Nous ne sommes pas contre un apaisement, mais nous tenons à nos demandes, la fin de la brutalité, la fin de l'agression et la levée du blocus », a-t-il déclaré.

Selon M. Mechaal, Israël n'avait pas atteint ses objectifs à Gaza, car il avait été pris de court par les armes palestiniennes.

Intervenant lundi matin sur RDI, Avi Pazner, porte-parole du gouvernement israélien, a indiqué que Tel-Aviv était prêt à une solution diplomatique, mais il n'exclut pas le recours à une offensive terrestre d'envergure dans le cas d'un échec.

Radio-Canada dans la bande de Gaza

L'envoyé spécial de Radio-Canada Jean-François Bélanger a réussi à entrer dans la bande de Gaza. Pour suivre sa couverture du conflit, lisez cet article.

Le bilan s'alourdit

Au sixième jour de l'offensive israélienne contre les groupes armés palestiniens, l'aviation et la marine israéliennes ont repris leurs bombardements de la bande de Gaza lundi, faisant 32 nouveaux morts.

Dans un raid visant un bâtiment de médias dans le centre de la ville de Gaza, un commandant du Djihad islamique, Ramez Harb, a été tué.

Au moins 26 Palestiniens, dont 11 membres de la même famille et pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués dans une série de raids des forces israéliennes dimanche.

Selon l'armée israélienne, une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de cette attaque aérienne.

L'armée israélienne a affirmé avoir atteint 80 cibles palestiniennes, essentiellement des tunnels, dans le sud de la bande Gaza.

Les frappes israéliennes ont fait 109 morts et 900 blessés depuis le début des hostilités, selon des sources médicales palestiniennes.

Agitation diplomatique

Le Hezbollah libanais s'est invité lundi dans le concert des déclarations internationales sur la situation dans la bande de Gaza.

Hassan Nasrallah, le chef du mouvement chiite, a déclaré qu'Israël n'avait pas atteint ses objectifs militaires avec sa campagne de bombardements sur la bande de Gaza.

« Le pilonnage vise clairement et délibérément les civils et tue des femmes et des enfants », a-t-il déclaré.

M. Nasrallah, allié de l'Iran et du régime syrien, a tenu dans son discours des propos sévères à l'égard de certains pays arabes.

« C'est un devoir d'ouvrir les frontières et d'envoyer des missiles à la résistance à Gaza. Où sont les Arabes qui envoient des armes aux opposants syriens et qui n'ont pas l'audace de tirer un coup de feu à Gaza? » s'est-il interrogé, faisant allusion aux monarchies du Golfe qui soutiennent le soulèvement contre le régime syrien.

Le président Barack Obama a insisté lundi sur un arrêt des tirs de roquettes du Hamas contre Israël pour progresser vers la fin du conflit dans la bande de Gaza, a annoncé la Maison-Blanche.

Le président américain s'est exprimé ainsi au cours d'une conversation téléphonique avec son homologue égyptien Mohamed Morsi, qui s'active pour obtenir une trêve aux deux parties.

L'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Susan Rice, a annoncé que les États-Unis ne donneront pas leur aval à un texte du Conseil de sécurité des Nations unies qui sape, selon eux, les efforts faits pour atteindre un cessez-le-feu.

Au terme d'une nouvelle réunion lundi du Conseil de sécurité, la Russie a annoncé qu'elle proposerait une résolution en faveur d'un cessez-le-feu immédiat si les 15 pays ne parvenaient pas, d'ici à mardi, à s'entendre sur un texte qui appelle à la fin des hostilités entre Israël et les groupes palestiniens armés de Gaza.

Plus tôt, les Russes avaient accusé les États-Unis, sans les nommer, de vouloir « faire obstruction » à un communiqué du Conseil de sécurité des Nations unies sur Gaza.

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