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Le jeu qui a changé le match

Le jeu qui a changé le match

À 17-10 Alouettes à la demie, le match était évidemment loin d'être en poche pour les hommes de Marc Trestman. Mais les Argonauts semblaient incapables d'assommer les Alouettes.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Les 10 points des Argos en première demie ont d'ailleurs tous été inscrits grâce aux botteurs de l'équipe : deux placements, deux simples et un touché de sûreté concédé par les Alouettes.

Mais le vent a tourné dès la toute première possession des Torontois au troisième quart. En situation de deuxième essai et huit verges, le quart Ricky Ray a vu le blitz des Alouettes s'amener et s'est tourné vers une première option, possiblement Dontrelle Inman, qui n'était pas disponible.

Ray s'est alors rabattu sur Chad Owens pour une courte passe. Le retourneur des Argonauts a pris ses jambes à son cou et a traversé le terrain sur 70 verges, jusqu'à ce que Dwight Anderson le rattrape à la porte des buts.

« Il était démarqué, et vous savez quel genre de joueur il est quand il a le ballon », a commenté Ray, après avoir confirmé qu'Owens n'était pas sa première option.

Le plaqué d'Anderson n'a fait que retarder l'inévitable, et les Argos ont marqué leur premier touché du match sur le jeu suivant, une passe à Inman.

Les visiteurs ont ainsi créé l'égalité et n'ont plus jamais regardé derrière, pour remporter cette finale de l'Est 27-20.

« Ces jeux sont énormes. Ça change la position sur le terrain et en plus, on a marqué, a ajouté Ray. Tu lances sur cinq verges, il l'amène jusqu'à la porte des buts. Ce sont des choses spéciales. »

« On a profité de ce qu'ils nous ont donné. Quand on a vu qu'ils présentaient une certaine formation, on a exécuté notre jeu », a simplement commenté Owens.

La scène dans le vestiaire des Argonauts en disait long. Pendant qu'Owens s'entretenait avec Radio-Canada Sports, un de ses coéquipiers lui criait au loin : « Qui te couvrait?! Mon Dieu, il n'y avait personne! » Et Owens de répondre : « Je ne sais pas, personne! »

D'ailleurs, l'ambiance était littéralement survoltée dans le vestiaire torontois, même plusieurs minutes après la rencontre.

Dans le corridor qui relie les vestiaires des Argos et des Alouettes, on pouvait apercevoir le demi défensif Ahmad Carroll s'époumoner. « Où étaient Jamel et S.J.?! », criait-il en direction du vestiaire des perdants, en référence aux receveurs Jamel Richardson et S.J. Green.

Boulay, la joie

De son côté, Étienne Boulay affichait un large sourire après la rencontre.

Le maraudeur, libéré par les Alouettes en juin, ira donc à la Coupe Grey pour une quatrième fois en cinq ans. Le fait d'y parvenir aux dépens de plusieurs de ses amis le tourmente-t-il?

« Je vais bien dormir quand même, a-t-il assuré. Ce sont mes boys, je les aime, sauf pendant la partie. On ne s'est pas parlé beaucoup cette semaine sauf Shea Emry et Billy Parker. C'est tout. Je respecte leur préparation et ils respectent la mienne. Je suis déçu pour eux, mais je ne perdrai pas de sommeil. »

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