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Hausses de coûts considérables pour des infrastructures au Québec

Hausses de coûts considérables pour des infrastructures au Québec

Les coûts d'une vingtaine de projets d'infrastructures majeurs en cours au Québec ont progressé en moyenne de 78 % depuis leur estimation initiale.

C'est ce que révèle, à la veille du dépôt du budget du gouvernement, une étude de Secor-KPMG sur le Plan québécois des infrastructures commandée par l'agence gouvernementale Infrastructure Québec.

Le train de l'est, le CHUM, l'échangeur Turcot, le remplacement des voitures de métro à Montréal sont autant de projets qui ont vu leurs coûts bondir. Si l'on considère l'ensemble des projets de plus de 40 millions de dollars, la hausse des coûts est de 56 %. Et si l'on prend les 20 projets qui ont connus les plus importantes hausses de coûts, l'écart entre la première annonce d'investissement et les coûts prévus actuellement s'élève alors à 129 %.

L'analyse souligne aussi que le portrait des augmentations de coûts est incomplet parce que d'autres hausses connues n'ont pas encore été intégrées dans le Plan québécois des infrastructures de 2011-2016.

L'étude identifie plusieurs défauts du plan d'investissement d'Infrastructures Québec, comme la validation « tardive et inconsistante » des coûts, une reddition de compte limitée ou encore une mauvaise évaluation du temps nécessaire à la réalisation des grands projets. Parfois, les études de projets étaient imprécises, les coûts associés à l'inflation n'étaient pas pris en compte, par exemple ou les annonces étaient souvent prématurées, affirme l'étude.

Des choix à faire

Dans un contexte où le gouvernement prévoit réduire les coûts liés aux infrastructures afin de diminuer l'endettement du Québec par rapport à son PIB, Secor-KPMG recommande qu'Infrastructures Québec effectue maintenant une priorisation des projets, qu'il contrôle mieux les budgets et évalue plus adéquatement les dépenses.

Infrastructures Québec, qui dit ne pas être surpris par les « éléments factuels » compris dans l'étude, lance désormais la balle dans le camp du gouvernement, affirmant que ce sera à lui à décider de ce qui devra être fait par rapport aux recommandations.

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