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Laval conteste la nomination d'un vérificateur spécial

Laval conteste la nomination d'un vérificateur spécial
AFP/Getty Images

L'annonce de la nomination d'un vérificateur spécial mandaté pour « accompagner » l'administration lavalloise durant la prochaine année n'enchante pas le comité exécutif de la Ville. La troisième ville québécoise a décidé de mettre sur la glace le processus de nomination du maire intérimaire tant que Québec ne lui aura pas fourni d'explications.

Au cours d'un point de presse donné mardi soir, le vice-président du comité exécutif, Basile Angelopoulos, qui devait annoncer l'identité du ou des candidats au poste de maire intérimaire, a indiqué que le conseil ne désignerait pas le successeur de Gilles Vaillancourt tant que le gouvernement du Québec ne lui aurait pas expliqué pourquoi il avait choisi de nommer un vérificateur spécial.

Il a dit ne pas comprendre les motifs qui avaient incité le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, à confier à un vérificateur le mandat de surveiller l'octroi des contrats municipaux, les transactions immobilières et les plans d'urbanisme.

Un vérificateur spécial

« La confiance des Lavalloises et Lavallois a été durement ébranlée durant les derniers mois. Je veux passer à l'action pour faire renaître cette confiance à l'intérieur des pouvoirs et responsabilités qui me sont confiés. Je veux savoir ce qui se passe à Laval », a déclaré plus tôt le ministre Gaudreault, par voie de communiqué.

Le vérificateur sera appuyé par un comité de vérification du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire (MAMROT).

Le ministre demande par ailleurs à la Ville de Laval d'accélérer la mise en oeuvre de recommandations contenues dans un rapport publié en avril dernier qui devait se faire sur une période de trois ans. L'administration devra appliquer ces recommandations d'ici le 15 janvier.

Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, a démissionné de son poste vendredi sur fond d'allégations et après plusieurs perquisitions de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) à son domicile ainsi qu'à l'hôtel de ville.

Alors qu'il réagissait à son départ, Sylvain Gaudreault avait d'abord rejeté l'idée de nommer un « chaperon » à Laval pour rapporter ce qui s'y passe au gouvernement. Son cabinet fait maintenant valoir que disposant d'un véritable mandat, le vérificateur spécial ne correspond pas à la définition du « chaperon ».

Le ministre, qui avait affirmé vendredi ne pas envisager de mettre la Ville de Laval sous tutelle, n'écarte plus cette possibilité. Il indique qu'il pourrait y recourir si le conseil municipal se trouvait paralysé après la démission du maire Vaillancourt.

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