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Harper et Obama discutent économie

Harper et Obama discutent économie

Le premier ministre Stephen Harper félicite le président américain, Barack Obama, pour sa réélection, mais exprime des inquiétudes quant à la santé fiscale des États-Unis.

Stephen Harper, qui complète une visite de six jours en Inde, a eu un entretien téléphonique de 10 minutes avec l'occupant de la Maison-Blanche, a précisé jeudi le directeur des communications de M. Harper, Andrew MacDougall.

« Le premier ministre a offert des félicitations sincères au président pour sa victoire et lui a présenté ses meilleurs voeux pour son deuxième mandat », a indiqué M. MacDougall.

« Dans le contexte de la situation économique mondiale, le premier ministre Stephen Harper a profité de cette occasion pour exprimer au président l'importance pour la Maison-Blanche et le Congrès de collaborer pour s'attaquer à la situation fiscale des États-Unis », a-t-il ajouté.

À l'instar de plusieurs autres dirigeants de la planète, le premier ministre canadien s'inquiète des répercussions négatives que pourrait avoir le « mur fiscal », nom donné à la confluence de deux mesures américaines : la fin des baisses d'impôts de l'ère Bush et d'importantes compressions dans les dépenses publiques qui entreront toutes deux automatiquement en vigueur le 1er janvier 2013 si le Congrès ne parvient pas à conclure un accord.

Ce train de mesures réduirait de façon importante le déficit budgétaire, mais il risquerait du même souffle de porter un dur coup à la fragile économie américaine et même de replonger le pays en récession, selon de nombreux économistes. Les démocrates et les républicains sont divisés quant aux solutions à mettre en oeuvre pour réduire le déficit. Les premiers s'opposent aux compressions, et les républicains à toute hausse d'impôt.

Devant les journalistes, Stephen Harper a encouragé « le président Obama à travailler avec les chefs du Congrès américain pour arriver à un consensus pour éviter des problèmes le 1er janvier ».

« Évidemment, c'est un problème américain, mais nous le regardons avec beaucoup d'attention », a-t-il ajouté.

Les marchés asiatiques dans la mire du Canada

L'incertitude qui entoure la question fiscale des États-Unis, premier partenaire commercial du Canada, ne fait que renforcer l'objectif de Stephen Harper de percer les marchés de l'Asie.

« Nous devons nous concentrer sur le moyen terme et continuer à prendre les décisions et à effectuer les changements nécessaires pour générer des emplois et de la croissance, sans égard à ce qui se produit aux États-Unis, en Europe et dans d'autres économies qui ont des problèmes à plus long terme », a-t-il déclaré lors de l'ouverture d'un cinéma IMAX exploité par des Canadiens à Bangalore.

L'Inde, la 10e économie mondiale qui connaît une croissance annuelle d'environ 5,8 %, est un partenaire alléchant pour le Canada.

Le Canada et l'Inde peinent cependant à conclure des négociations qui portent à la fois sur la réglementation des investissements étrangers et sur un accord de libre-échange. Le gouvernement indien se trouve quant à lui en position minoritaire et doit lutter pour faire adopter des réformes économiques.

« Sommes-nous frustrés? Je crois que nous avons clairement indiqué que nous pourrions aller plus loin et plus vite, a admis M. Harper. Lors de mes conversations avec les dirigeants indiens, ils me renvoient la même chose. Mais il faut que nous comprenions que quand nous faisons des affaires avec l'Inde, ce pays est une démocratie, contrairement à d'autres pays en développement. Le gouvernement ne peut pas simplement dicter toute une série de changements aux politiques qui entreront en vigueur le lendemain. »

Stephen Harper quitte l'Inde vendredi pour poursuivre sa mission économique aux Philippines, puis à Hong Kong.

Avec Madeleine Blais-Morin

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