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Combats à Damas et réorganisation de l'opposition à Doha

Combats à Damas et réorganisation de l'opposition à Doha

Damas était à feu et à sang mercredi au lendemain d'une élection américaine qui a détourné les projecteurs loin de la réalité syrienne.

La capitale était en proie à de violents combats et bombardements, notamment dans la banlieue habitée essentiellement par des alaouites, la minorité dont est issu le président Bachar Al-Assad.

Damas n'a connu aucun répit. Dans la nuit de mardi à mercredi, une voiture piégée a explosé dans le quartier de Qadame, faisant au moins un mort, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Le quartier de Mazzé, situé dans la partie ouest de la ville qui abrite des ambassades et des centres de la Sécurité, a été la cible de plusieurs tirs d'obus de mortier. Au moins 3 civils y auraient trouvé la mort et 12 autres auraient été blessés, rapporte l'OSDH.

Al-Ikhbariya, la télévision officielle syrienne, a par ailleurs démenti le bombardement du palais présidentiel de Bachar Al-Assad à Damas, rapporté par la chaîne satellitaire saoudienne Al-Arabiya.

Les autorités turques, inquiètes d'une extension du conflit dans la région, ont demandé à l'OTAN de déployer des missiles Patriot le long de sa frontière avec la Syrie. Ankara a confirmé que l'OTAN se préparait déjà à lancer l'opération.

Sur le plan humanitaire, le HCR fait état de quelque 360 000 réfugiés qui ont fui le conflit en Syrie, où au moins 1,2 million de personnes ont toujours besoin d'aide.

Les autorités jordaniennes estiment leur nombre à plus de 200 000 sur leur sol.

L'Union des organisations syriennes de secours médicaux (UOSSM) accuse le régime syrien de confisquer entre 90 % et 95 % de l'aide internationale envoyée au centre du Croissant-Rouge arabe syrien à Damas.

La rebellion en quête d'union

Les rebelles s'activent sur un autre front pour tenter d'unifier et de consolider leurs rangs. Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition syrienne, a élu mercredi à Doha une nouvelle direction pour le représenter dès jeudi à une réunion avec d'autres groupes d'opposants.

La nouvelle équipe est constituée de 40 membres, qui devront choisir un président pour remplacer Abdel Basset Seyda, désigné en juin.

La rencontre de Doha est une initiative de la Ligue arabe et du Qatar.

Considéré comme un « interlocuteur légitime » après sa création officielle en octobre 2011, le CNS fait l'objet de critiques. La semaine dernière, Washington avait indiqué que ce conseil ne pouvait plus représenter l'opposition.

Cette réorganisation intervient au moment où le bureau du premier ministre britannique David Cameron autorise des discussions avec des responsables militaires de l'opposition syrienne.

M. Cameron précise toutefois qu'il n'est pas question d'armer ces groupes, mais d'ouvrir des discussions dans le but d'unir l'opposition et de mettre un terme à l'effusion de sang.

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