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Grève générale de deux jours en Grèce

Grève générale de deux jours en Grèce

À la veille de l'adoption d'un ixième plan d'austérité en Grèce, des milliers de personnes ont entrepris mardi une grève générale de 48 heures, qui paralyse les transports, la santé et la distribution notamment.

Près de 40 000 personnes ont manifesté à Athènes et environ 20 000, à Salonique, contre les nouvelles réformes que propose le gouvernement d'Antonis Samaras, dont une baisse des prestations de retraite allant jusqu'à 25 % et l'élimination des primes de vacances des fonctionnaires.

Athènes doit adopter mercredi une série de mesures totalisant 13,5 milliards d'euros pour obtenir de ses créanciers une tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros pour recapitaliser des banques. Toutefois, devant l'augmentation du taux de chômage, qui dépasse les 25 %, et de la pauvreté, une partie grandissante de la population dit avoir perdu confiance envers la classe politique.

Mardi matin, les trains, les autobus et le métro étaient immobilisés à Athènes. De nombreux vols ont aussi été annulés dans les aéroports du pays. Les taxis et des traversiers étaient aussi touchés par la grève générale. Des cours ont été suspendus dans des écoles et des hôpitaux fonctionnaient avec des équipes réduites.

« Il faut que quelqu'un leur dise qu'il n'y a plus rien à couper ! », a déclaré Vassilis Dimosthenous, un ouvrier du bâtiment de 50 ans, qui est au chômage depuis 10 mois. « Ils ont rendu nos vies insupportables, dit-il. Si seulement j'avais 10 ans de moins, je quitterais ce pays. »

« Nous faisons grève mardi et mercredi pour adresser un message au gouvernement : ces mesures ne doivent pas passer », a lancé le secrétaire général du syndicat GSEE, Nikos Kioutsoukis, qui représente le secteur privé. « Il est inacceptable, ajoute-t-il, que les gens soient obligés de payer pour les capitaux que les banquiers vont recevoir de l'État. »

Après de nombreux plans d'austérité, la Grèce se dirige vers une sixième année de récession. Sa dette continue à grimper et devrait atteindre l'an prochain au moins 189 % de son produit intérieur brut.

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