Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Des défenseurs du bilinguisme au Nouveau-Brunswick lancent une réplique

Des défenseurs du bilinguisme au Nouveau-Brunswick lancent une réplique

Des membres influents de la communauté acadienne répondent, mardi, aux critiques sur les coûts du bilinguisme au Nouveau-Brunswick.

Une lettre portant la signature de ces personnes a été écrite dans les deux langues officielles et soumise aux quotidiens de la province. L'Acadie Nouvelle l'a publiée mardi, mais non les quotidiens anglophones de l'entreprise Irving. L'homme d'affaires Denis Losier, l'instigateur de la lettre, espère que ces journaux la publieront mercredi.

La lettre compte une centaine de signataires : des citoyens ainsi que des représentants du milieu artistique, du monde des affaires et de la politique municipale. Les députés n'ont pas été invités à y apposer leur signature.

Ces dernières semaines, des quotidiens anglophones ont publié des éditoriaux dans lesquels le bilinguisme et la dualité étaient présentés comme une cause des difficultés financières de la province. Les auteurs de la lettre répliquent que d'autres provinces non officiellement bilingues accusent aussi d'importants déficits budgétaires, par exemple la Nouvelle-Écosse et l'Ontario.

Quant à la dualité en éducation, les signataires de la lettre affirment que les économies seraient minimales si toutes les écoles n'offraient leurs cours qu'en anglais, car le nombre d'enseignants et d'écoles nécessaires changerait très peu. Les signataires appliquent ce même raisonnement au système de santé.

Les signataires rappellent que plusieurs industries au Nouveau-Brunswick bénéficient d'une main-d'oeuvre bilingue, notamment celles des centres d'appels, des arts, des communications, de la traduction, du tourisme, et que leurs retombées économiques aident le gouvernement à financer les services publics.

Le président de la Société acadienne du Nouveau-Brunswick, Jean-Marie Nadeau, espère que les opposants vont collaborer au bilinguisme s'ils entendent cet appel.

Les signataires veulent que leur lettre ait un impact et qu'elle incite le gouvernement provincial à garder le cap sur le renforcement de la Loi sur les langues officielles. Ils concluent qu'il vaut mieux miser sur ce qui unit la population plutôt que sur ce qui la divise.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.