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Carmen Campagne revient charmer les bambins avec l'album «Sur la ferme de grand-père» (VIDÉOS)

Carmen Campagne revient avec «Sur la ferme de grand-père» (VIDÉOS)
Courtoisie

Les tout-petits qui l'écoutaient jadis sont maintenant de jeunes adultes et, dans certains cas, ont eux-mêmes des enfants. Après huit ans d'absence sur les scènes québécoises, Carmen Campagne effectue un grand retour sur disque et sur DVD avec Sur la ferme de grand-père, un joyeux amalgame de chansons traditionnelles et de nouvelles pièces portant sur les animaux et leur environnement, une thématique qu'elle a toujours affectionnée.

«Je m'ennuyais de chanter», a déclaré d'entrée de jeu la chanteuse au cours d'un entretien téléphonique. «Je voulais aussi retravailler avec ma famille. Mon frère Paul a réalisé le disque, mes sœurs m'ont écrit de belles chansons avec des personnages drôles et attachants, et mes neveux et nièces ont aussi participé à l'enregistrement de l'album et du DVD. Ça fait partie de qui je suis, j'aime vraiment chanter pour les enfants.»

14 titres jalonnent Sur la ferme de grand-père, dont C'est bon de revoir, un succès signé Manuel Brault, le classique C'est la mère Michel, ainsi que La vache à l'école, une relecture de La vache en Alaska, le plus gros tube de Carmen Campagne en carrière, dont le réjouissant ver «Pas capable de tirer ma vache» résonne encore dans nos mémoires plus d'une décennie après sa création. Rappelons qu'avant de consacrer son art aux bouts de choux, Carmen Campagne faisait partie, avec les autres membres de sa famille, du collectif Folle Avoine, né dans les années 1970. Lorsqu'elle et deux de ses sœurs ont choisi de faire cavalier seul, la formation s'est renommée Hart Rouge.

Retour aux sources

Ces années loin du radar médiatique, Carmen Campagne les a passées en Saskatchewan, sa province natale. Une faillite due en partie à la mauvaise gestion de ses activités professionnelles par son ex-conjoint, qui était aussi son gérant et son producteur, puis un divorce difficile d'avec ce dernier, l'a poussée à remettre sa vie en question. C'est pourquoi, en 2004, l'idole des gamins a mis le cap sur le petit village de Bellegarde où, pendant six ans, elle a enseigné la musique et la francisation dans l'une des 13 écoles francophones de l'endroit.

«C'était un retour aux sources», a précisé l'artiste.« J'avais vécu des choses très difficiles. Je sentais le besoin de partir. Ça faisait 15 ans que je tournais énormément et je croyais que c'était le temps de faire autre chose, de simplifier ma vie. Je désirais aussi passer plus de temps avec mes parents qui vieillissaient.»

La décision de partir n'a toutefois pas été aisée à accepter pour les trois enfants de Carmen.

«Ç'a été difficile pour eux», reconnaît la maman. «Ma grande ne m'a pas suivie, parce qu'elle avait 18 ans et qu'elle avait l'intention d'aller à l'université. Elle a déménagé avec une amie, chez une famille que je connaissais très bien et qu'elle aimait beaucoup. Ça n'a pas été évident, surtout pour ma petite de six ans, car elle aimait beaucoup le Québec et ça l'ennuyait de ne pas avoir sa grande sœur avec elle. Mais, avec le temps, les choses se sont arrangées.»

Aujourd'hui, son aînée, Stéphane, est âgée de 26 ans et habite Longueuil, tandis que son fils de 23 ans, Jean-Yves, a élu domicile à Winnipeg. Quant à la cadette, Marie-Ève, elle vient de terminer ses études secondaires et vit toujours avec sa mère au Manitoba. La chef de clan envisage toutefois se plier à plusieurs allers-retours entre le Québec et l'Ouest canadien, dans les prochains mois, afin de venir offrir des spectacles à ses petits admirateurs d'ici.

Tourbillon

Si, avec Sur la ferme de grand-père, Carmen Campagne espère conquérir un nouveau public, elle ne souhaite pas pour autant revivre le «tourbillon» qu'elle a connu lorsqu'elle était au faîte de la gloire. C'est ce terme que l'auteure-compositrice-interprète utilise pour qualifier l'engouement que générait son œuvre à l'époque où elle vendait des disques et des vidéocassettes à la tonne, et où les distinctions pleuvaient (elle a écoulé plus d'un million de galettes au Québec et au Canada, et a raflé quatre Félix, un Juno et un Parent's Choice Award, aux États-Unis). Au milieu des années 1990, plus de 12 000 personnes se sont déplacées pour l'applaudir à l'International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, alors que les organisateurs avaient prévu, à l'origine, une assistance d'environ 4000 âmes.

«Il y avait tout un champ de poussettes», s'est remémoré Carmen Campagne en rigolant. «C'était vraiment incroyable, mais je me sentais un peu mal pour les enfants qui allaient être tellement loin, et qui n'allaient pas vraiment me voir sur scène. Le spectacle avait été retardé de trois ou quatre heures, parce qu'il y avait sans cesse des gens qui arrivaient. Il y avait des embouteillages sur la route à partir de Montréal. C'était mémorable!»

«Pour moi, c'était un tourbillon qui n'était pas toujours facile», a nuancé l'icône. «J'ai trouvé ça ardu, par moments. Je n'ai pas de regrets, mais je ne voudrais pas que ça soit comme avant. Mais je ne pense pas que ça le sera, parce que tout a beaucoup changé dans l'industrie de la musique.»

Le disque et le DVD Sur la ferme de grand-père sont à présent disponibles en magasin, et on peut également télécharger les morceaux sur iTunes. Pour en savoir plus et connaître les dates de spectacles, on consulte le www.carmencampagne.ca.

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