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Myanmar : Barroso appelle à l'arrêt des violences et offre une aide humanitaire

Myanmar : Barroso appelle à l'arrêt des violences et offre une aide humanitaire

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé à la fin des violences entre bouddhistes Rakhine et musulmans Rohingya dans l'ouest birman, tout en s'engageant à fournir une aide humanitaire au Myanmar.

Plus de 110 000 personnes ont été déplacées depuis les premières violences intercommunautaires en juin dernier dans l'État Rakhine, qui ont repris en octobre et provoqué la fuite de près de 30 000 autres personnes.

Selon les derniers bilans officiels, les affrontements ont fait près de 90 morts au cours des deux dernières semaines, sans compter les milliers de maisons qui ont été brûlées depuis juin.

« On est profondément inquiet par ces événements [...] On espère que tous les responsables appelleront à la retenue », a déclaré M. Barroso, à l'issue d'une rencontre avec le président birman Thein Shein à Rangoun.

Cette déclaration survient moins de deux jours après que le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) eut déclaré qu'il y avait un « besoin urgent » de vivres.

Aung San Suu Kyi refuse de prendre parti

La chef de file de l'opposition birmane, Aung San Suu Kyi, a elle aussi appelé à l'arrêt des violences, mais a refusé de prendre position.

« J'exhorte à la tolérance, mais je ne pense pas qu'on doive utiliser son autorité morale, si vous voulez l'appeler ainsi, pour défendre une cause particulière sans chercher à connaître vraiment les racines du problème », a-t-elle affirmé dans un entretien accordé à la BBC.

Son silence au sujet de ces violences a déçu les militants des droits de l'homme. « Je sais que les gens veulent que je prenne parti, et les deux côtés sont mécontents parce que je ne prends pas le leur », a-t-elle expliqué à l'issue d'une rencontre avec José Manuel Barroso, dans la capitale Naypyidaw.

C'est à Maungdaw que les violences religieuses ont éclaté il y a cinq mois, les plus graves à survenir depuis l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement civil l'an dernier.

Ces affrontements ont fait suite au lynchage de 10 membres de la communauté musulmane par une centaine de bouddhistes, dans le sud de l'État Rakhine, le 3 juin. Ces derniers disaient avoir réagi eux-mêmes au viol d'une jeune bouddhiste par trois musulmans présumés.

L'insécurité et les troubles dans la région avaient contraint le président du Myanmar, Thein Sein, à décréter l'état d'urgence dans l'État Rakhine et avaient poussé l'Organisation des Nations unies à évacuer son personnel des zones touchées par les violences religieuses.

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