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Les forces de l'ordre manifestent à Tunis

Les forces de l'ordre manifestent à Tunis

Quelques centaines d'agents de différents services de sécurités tunisiens se sont rassemblés jeudi devant le ministère de l'Intérieur à Tunis pour dénoncer les attaques violentes dont ils font l'objet.

Les agents réclament aussi des moyens pour assurer leur sécurité.

« Nous dénonçons les violences contre les agents et demandons au gouvernement de prendre les mesures nécessaires très rapidement pour protéger les agents et leurs familles qui sont menacées », a déclaré Sami Gnaoui, un responsable du Syndicat général de la garde nationale.

Les policiers disent souffrir également du regard des Tunisiens envers eux, qui n'ont pas encore oublié que sous le règne du dictateur déchu Zine el Abidine ben Ali, les policiers réprimaient férocement la population, plus particulièrement les opposants.

« Depuis la chute du régime, la police a perdu son prestige. Elle n'est pas respectée par le peuple », a déclaré un membre du Syndicat de la protection civile.

Cette manifestation des agents des forces de l'ordre fait suite au climat tendu qui règne dans la banlieue de Tunis, où des salafistes ont attaqué des postes de gendarmerie.

Une situation qui a conduit le président de la République Moncef Marzouki de prolonger l'état d'urgence.

Le gouvernement tunisien dominé par le parti islamiste Ennahda est accusé de laxisme envers les salafistes. Mais le parti s'en défend.

Tout en affirmant que le gouvernement appliquera la loi envers les contrevenants, le chef du bureau politique d'Ennahda, Amer Alaridh, a déclaré à la chaîne libanaise Al-Mayadeen que « ceux qui se réclament du salafisme sont en fait des éléments manipulés et financés par des hommes d'affaires corrompus, des résidus de l'ancien régime ».

Il a également accusé d'anciens officiers, connus pour leur pratique de la torture durant l'ère ben Ali, de faire partie de ces groupes de salafistes qui sont à l'origine des troubles de ces derniers jours.

En entrevue à la même chaîne de télévision, un dirigeant du courant salafiste djihadiste, Bilal Echaouachi, a attribué les actes de violence à « des partisans de l'ancien régime qui veulent revenir au pouvoir en provoquant le chaos ».

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