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Pauline Marois veut frapper fort contre la corruption dès la prochaine session

Pauline Marois veut frapper fort contre la corruption
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DRUMMONDVILLE, Qc - Pauline Marois n'entend pas se laisser intimider par le fait qu'elle dirige un gouvernement minoritaire. Elle prévoit donc respecter ses engagements électoraux, même les plus contestés, et les transformer le plus tôt possible en projets de loi.

«Nous ne renoncerons pas à nos engagements», a assuré la première ministre, vendredi, en conférence de presse, au terme d'une réunion de deux jours de son caucus à Drummondville, en prévision de la rentrée parlementaire de mardi prochain.

Cette rentrée, suivie de la présentation d'un discours inaugural mercredi, s'annonce donc houleuse, puisque Mme Marois n'a pas prévu mettre d'emblée de l'eau dans son vin pour augmenter les chances de faire adopter les nombreux projets de loi que son gouvernement déposera dans les prochaines semaines.

Pour ce qui est de la loi 101, par exemple, il faut donc s'attendre à voir le gouvernement aller de l'avant avec ses projets de réformes visant à améliorer le statut du français au Québec, incluant l'idée controversée d'imposer aux francophones et allophones de fréquenter le cégep en français.

«Nous sommes des gens de parole», a-t-elle ajouté, tout en concédant qu'elle avait peut-être «accéléré le rythme un peu trop» en début de mandat avec la multiplication d'annonces controversées.

Depuis, «on a ajusté nos flûtes», a-t-elle assuré.

Les mesures annoncées en rafale, dès la première semaine de son mandat, par l'un ou l'autre des ministres, comme l'abolition de la taxe santé, la fermeture de la centrale Gentilly-2 et l'annulation du prêt à la mine Jeffrey, ont surpris les citoyens, a-t-elle reconnu.

«Peut-être sommes nous allés un peu vite», a concédé la chef péquiste, tout en disant qu'elle n'avait pas erré, ayant dit en campagne électorale ce qu'elle allait faire.

Malgré une intention affichée de ralentir un peu la cadence, pour ne brusquer personne, elle veut agir rapidement sur plusieurs fronts, dont la lutte à la corruption, la création de milliers de places en services de garde, l'augmentation des services à domicile pour les aînés, le financement des partis et la refonte de la Charte de la langue française.

«Nous travaillerons sur tous les fronts sur lesquels nous avons pris des engagements pour faire avancer le Québec», a garanti Mme Marois.

Il reviendra donc aux partis d'opposition de faire des démarches, chacun de leur côté ou en se liguant, pour amener le gouvernement à jeter du lest sur ses positions, voire à renoncer à faire adopter ses législations.

«Une fois les projets de lois déposés, s'il y a des compromis à faire, nous les évaluerons avec les propositions que voudra bien nous faire l'opposition», a dit la première ministre, qui promet de ne pas se montrer «dogmatique».

Elle prévoit déjà que certains de ses projets de loi risquent de rester lettre morte, «s'il y a vraiment une telle opposition qu'on ne puisse les faire adopter».

Dans son discours inaugural, qui définira les priorités de son administration, Mme Marois fixera un horizon de deux ans pour réaliser ses principales promesses.

Parmi les premiers gestes législatifs attendus du gouvernement Marois cet automne, il faut compter des projets de loi reliés à l'intégrité.

Avec en fond de scène les révélations de la Commission Charbonneau, le gouvernement va renforcer la loi 35 et se montrer «beaucoup plus exigeant» que le précédent quant aux règles et normes imposées aux entreprises de construction à la recherche de contrats gouvernementaux.

On cherchera aussi le moyen de punir un élu municipal, en le forçant à se retirer s'il est sous le coup d'accusations criminelles. Actuellement, il y a un vide juridique sur ce point.

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