L'Union cycliste internationale (UCI) a entériné lundi, à Genève, en Suisse, la décision de l'Agence américaine antidopage (USADA) de suspendre à vie et de dépouiller Lance Armstrong de tous ses titres, y compris ses sept conquêtes du Tour de France.
Le président de l'UCI, Pat McQuaid, a prononcé ce qui constitue la sentence finale. Il a précisé que l'organisme ne comptait pas faire appel, auprès du Tribunal arbitral du sport, de la décision de bannir Armstrong.
« Lance Armstrong n'a pas sa place dans le cyclisme », a-t-il tranché.
L'UCI décidera vendredi si les podiums du Tour de France de 1999 à 2005 seront réattribués. « Nous aurons une réunion spéciale, a indiqué McQuaid. C'est à la direction de l'UCI de décider ce genre de choses. »
« J'ai été dégoûté par ce que j'ai lu dans le rapport de l'USADA, a dit le président de l'UCI, qui a par la suite fait référence au témoignage du cycliste David Zabriskie. Son récit, où il raconte comment il a été contraint, et jusqu'à un certain point forcé d'avoir recours au dopage, est tout simplement renversant. »
« Notre sport a toujours réagi pour défendre son intégrité, nous le faisons encore aujourd'hui et nous continuerons de le faire. Sachez que le cyclisme a un avenir », a ajouté McQuaid.
Un rapport d'enquête déposé en septembre par l'USADA a fourni des preuves accablantes démontrant qu'Armstrong avait non seulement fait usage de produits dopants pendant plus de 10 ans, mais surtout qu'il était à la tête d'un stratagème complexe de dopage d'équipe.
« Jusqu'ici, Lance Armstrong n'a rien admis, mais toutes les preuves qu'il s'est dopé sont là dans le rapport », a affirmé McQuaid.
En réponse aux questions des nombreux journalistes, McQuaid a déclaré qu'il n'avait « pas l'intention de démissionner » malgré les critiques à l'encontre de sa fédération pour son inaction passée à l'égard d'Armstrong.
Il a précisé que l'UCI « nie formellement » avoir couvert le cycliste américain, notamment en cachant un test antidopage positif.
« L'UCI n'a rien à cacher concernant le rapport de l'USADA, a affirmé McQuaid. Rien dans le rapport de l'USADA n'implique [l'ex-président de l'UCI] Hein Verbruggen [...]. Si je dois m'excuser de la part de l'UCI, je le fais, pour n'avoir pas pu détecter tous les coureurs dopés.