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Deux fois plus de caméras dans le réseau du métro de Montréal

Deux fois plus de caméras dans le réseau du métro de Montréal
Radio-Canada.ca

Le nombre de caméras de surveillance dans le métro de Montréal va presque doubler d'ici un an, avec l'installation d'un système de surveillance qui sera branché dans les nouvelles voitures.

Au total, ce sont 1872 caméras qui s'ajouteront dans le réseau du métro. La Société de transport de Montréal (STM) compte déjà quelque 2000 caméras de surveillance dans les 68 stations de métro de la région métropolitaine.

« Dans chaque voiture de métro, il y aura quatre caméras. Elles devraient pouvoir couvrir environ 90 % de la surface à l'intérieur du métro », explique Dominique Lemay, directeur principal du métro à la STM.

« Ces caméras seront toutes reliées à l'opérateur qui pourra voir tout ce qui se passe. On a un système que nous sommes en train d'installer à l'heure actuelle qui va permettre d'envoyer les images au centre de contrôle du métro », poursuit-il.

Les données seront conservées dans un serveur informatique durant 72 heures.

Des craintes au sujet de la vie privée

La Ligue des droits et libertés craint quant à elle des dérapages dans l'utilisation de ces nouvelles caméras, notamment en ce qui a trait à la vie privée des usagers.

« On a constaté que certains opérateurs faisaient du profilage. Certaines personnes étaient observées non pas pour ce qu'elles avaient fait, mais en raison de leur appartenance à des groupes ciblés comme étant plus dangereux », soutient Dominique Peschard, président de la Ligue des droits et libertés du Québec.

La Ligue des droits rejette aussi l'argument de l'effet dissuasif qu'auraient les caméras auprès des criminels.

« Des études qui ont été faites à Londres et ont démontré qu'il n'y avait pas de lien entre le taux de criminalité et la présence de ces caméras-là », ajoute M. Peschard.

La STM voit plutôt en ces caméras une amélioration de son service aux usagers.

« Si jamais une personne est malade dans une voiture, les gens vont pouvoir utiliser l'interphone et parler à l'opérateur qui va voir ce qui se passe. Quand la rame va s'immobiliser à la prochaine station, les ambulanciers seront déjà en route », affirme M. Lemay.

La Commission d'accès à l'information du Québec aurait aussi été consultée au sujet des nouvelles caméras.

« [La Commission conclut] que si on respecte ce que l'on prétend faire, avec quelques ajustements, on peut le faire, dans le respect de la vie privée », dit-il.

Les nouvelles voitures seront en service dès l'été 2014.

D'après le reportage de Pascal Robidas

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