Convaincue que l'agriculture urbaine est un phénomène qui perdurera, l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) invite la Ville à en faire un objectif à part entière de son Plan de développement.
Dans un rapport rendu public mercredi, l'OCPM constate que l'ampleur de l'agriculture urbaine à Montréal est sous-estimée, tout comme ses avantages pour la santé, le développement durable, l'intégration sociale et la lutte contre la pauvreté.
Ses commissaires émettent plus d'une vingtaine de recommandations qui visent à faciliter le développement de l'agriculture en ville.
Le rapport de près de 150 pages suggère entre autres d'adopter un nouveau zonage pour l'agriculture urbaine, de nommer un interlocuteur pour guider les citoyens dans leurs projets agricoles, de mieux financer les projets et d'intégrer l'agriculture dans le développement des nouveaux parcs.
Les consultations sur l'état de l'agriculture urbaine à Montréalont été menées à la suite du dépôt d'une pétition réclamant leur tenue. Déposée en novembre dernier, elle avait recueilli plus de 29 000 signatures. Les audiences ont été suivies par 1500 personnes en juin dernier.
Dans un communiqué, le responsable du développement durable au comité exécutif de Montréal, Alan DeSousa, affirme que la Ville est consciente des bienfaits de l'agriculture urbaine et que chaque recommandation sera étudiée avec soin. Il rappelle que la Ville a déjà lancé les jardins communautaires, il y a 35 ans.
Le Centre d'écologie urbaine de Montréal rétorque qu'il faut faire plus. La chargée de projet de l'organisme pour les volets éducation et citoyenneté, Saleema Hutchinson, demande ce qu'a fait la Ville depuis la création des jardins communautaires.
« Maintenant c'est la responsabilité de la Ville de passer à l'action, dit Mme Hutchinson. C'est vraiment important de reconnaître dans le plan de développement de Montréal l'agriculture urbaine. »
Avec des informations de Francine Plourde