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Le marché immobilier en chute de 15,1 %

Le marché immobilier en chute de 15,1 %

Les ventes résidentielles désaisonnalisées sont en baisse de 15,1 % par rapport aux résultats enregistrés en 2011 à l'échelle nationale, selon les données de l'Association canadienne de l'immeuble (ACI) publiée lundi. Des données à la baisse, malgré la hausse enregistrée entre août et septembre.

Le président de l'ACI, Wayne Moen, croit que cette baisse s'explique en partie par les nouveaux règlements fédéraux pour resserrer les règles hypothécaires qui continuent de faire leur effet. Ces règles ont été instaurées cet été pour éviter une surchauffe du secteur immobilier et pour contrer le surendettement des Canadiens.

L'économiste en chef de l'ACI, Gregory Klump, prévoit que le marché sera encore au ralenti au quatrième trimestre de 2012 par rapport à l'année dernière. « Bien qu'il soit possible que certains acheteurs d'une première maison ne soient plus admissibles au financement hypothécaire en vertu des nouveaux règlements, il est fort probable que bon nombre d'autres consommateurs prennent un recul et réévaluent combien ils peuvent raisonnablement se permettre de payer leur maison : cela est précisément l'un des effets que visaient les nouveaux règlements hypothécaires », fait-il valoir.

En outre, le déclin annuel des ventes de 15,1 % n'inquiète pas les analystes. Douglas J. Porter, chef économiste chez BMO, souligne que si cette baisse laisse croire que le marché immobilier « chute à la vitesse du son », les données, une fois détaillées, ne sont pas si alarmantes et suggèrent que le marché « glisse tout simplement à une altitude moindre ».

L'ACI a notamment observé une première hausse des ventes immobilières depuis mars 2012. Celles-ci ont augmenté de 2,5 % entre août et septembre sur le marché de la revente.

Cette hausse représente aussi une reprise partielle de la chute de 6,2 % enregistrée en août, au moment de l'entrée en vigueur des nouveaux règlements fédéraux.

Quant à Francis Fong, économiste chez TD, il ne prévoit pas de chute brutale de l'activité immobilière à court terme. Il s'attend au contraire à une correction « qui sera concentrée dans les marchés qui nous paraissent surévalués, comme à Toronto et à Vancouver ».

Les maisons les plus chères et les moins chères

Les écarts de prix des maisons en ventes sont plutôt importants entre les grandes villes canadiennes sur les marchés immobiliers. Ainsi, si sur l'île de Montréal, le prix de la maison unifamiliale la moins chère affichée sur ACI est 129 000 $, à Vancouver, son prix est 199 900 $ et à Toronto, 264 000 $.

Inversement, la maison la plus chère à Montréal se vend à 9 500 000 $, alors qu'à Toronto, elle se vend à 17 500 000 $ et à Vancouver, à 22 800 000 $.

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