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Album Omniprésent: Damien Robitaille, entre Montréal et Miami

Damien Robitaille, entre Montréal et Miami
Jocelyn Michel

Pour souligner la sortie de son troisième album, Omniprésent, Damien Robitaille a choisi de faire les choses en grand. Ces derniers jours, l'auteur-compositeur-interprète a reçu les médias tour à tour dans une vaste limousine blanche, en déplacement un peu partout dans la ville de Montréal. Plutôt que d'offrir une prestation devant parents et amis au cours d'un 5 à 7, l'artiste a plutôt accordé des entrevues en toute intimité, un verre de champagne à la main.

« Il y a trois ans, j'avais fait le lancement du disque Homme autonome sur un bateau de croisière, a-t-il expliqué. Je voulais encore faire quelque chose d'intéressant, cette fois-ci. Puisqu'un lancement sur un bateau, c'était assez grandiose, et qu'on ne pouvait pas penser à quelque chose de meilleur, je me suis dit que je n'allais pas faire de lancement comme tel, mais plutôt une présentation privée pour chaque journaliste dans la limousine (rires). Et ça va un peu avec le titre de l'album. Avec la limousine, on est partout ! (rires). »

Dommage, par contre, que sa tournée de promotion sur quatre roues se soit déroulée sous la pluie fraîche d'octobre et non pas dans les radieux rayons de soleil de juillet car, Omniprésent, avec ses rythmes latins et ses sonorités chaudes et joyeuses, a tout du disque estival qui accompagne les barbecues et les soirées autour du feu. Enregistré à Miami, sous la férule du réalisateur français Lone Lebone, l'opus met les percussions à l'avant-plan et traite de thématiques comme l'amour, l'identité, l'exotisme, le métissage et le multiculturalisme, des sujets chers au cœur de Damien Robitaille.

« Je me suis dit que d'aller à Miami et de travailler avec Lone élargirait mes horizons, a détaillé le jeune trentenaire, dont les influences vont des Beatles aux Beach Boys et à Elton John. De collaborer avec quelqu'un de nouveau, d'être dans une ville étrangère, d'apprendre un nouveau son... Lone a un son très moderne, il travaille beaucoup avec des artistes pop américains. On a développé une belle chimie en travaillant ensemble. »

Pas de politique

Pour ceux qui se poseraient la question, non, Damien Robitaille n'a pas inclus sur sa plus récente œuvre sa chanson en hommage au mouvement des casseroles composée le printemps dernier, alors que la grève étudiante battait son plein. Arguant que le morceau n'était qu'une simple parenthèse, un clin d'œil à une tendance sociale ambiante, le créateur se défend aussi d'avoir endossé l'une ou l'autre des couleurs des clans qui s'affrontaient dans la rue.

« Est-ce que j'ai pris position ? Je ne crois pas que ç'a été le cas avec la chanson, a-t-il réfléchi à voix haute. C'était seulement le portrait d'un mouvement que je trouvais très intéressant. Et je ne crois pas que les événements du printemps aient influencé l'album, parce qu'à ce moment-là, j'avais presque fini de l'écrire. »

En tant que franco-ontarien, Robitaille n'a pas non plus d'opinion tranchée sur l'attentat dont a été victime Pauline Marois au Métropolis le 4 septembre dernier, lors de son discours de victoire aux élections provinciales. Visiblement de nature pacifique, le gaillard n'a vu aucun symbole politique dans le geste du tireur, Richard Bain. Ce qui ne l'empêche pas de défendre avec véhémence la culture québécoise et la langue d'ici...

« C'était juste de la folie, selon moi, a-t-il avancé. Toutefois, je vois qu'il y a un écart qui se creuse entre le Québec et le Canada anglais, d'abord avec les élections fédérales, puis avec l'attentat. La semaine dernière, je parlais avec des Conservateurs, qui me disaient qu'ils n'avaient plus besoin du Québec. Mais ce sont des gens très conservateurs, justement ! (rires) »

« Je crois qu'il faut juste que tout le monde vive en paix et que chacun respecte l'autre, a poursuivi Damien Robitaille. Je ne peux pas dire que je suis pour un pays québécois. En fait, oui et non. Mais, si tu viens vivre ici, tu dois apprendre à parler en français. C'est ce que je pense ! Sinon, ce n'est pas respectueux. Il faudrait faire comme en Argentine : là-bas, si tu ne parles pas en espagnol, ils ne te répondent pas. Tu dois absolument apprendre leur langue. »

L'album Omniprésent sera en vente dès le 16 octobre. Damien Robitaille entamera ensuite une tournée de spectacles, qui prendra son envol le 4 avril prochain, au Métropolis. Pour plus d'informations : www.damienrobitaille.com.

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