Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Allégations de Zambito : «Une histoire complètement folle», selon l'ex-ministre Whissell

«Une histoire complètement folle» - Whissell
CP

Un texte de François Messier

L'ex-ministre libéral du Travail David Whissell dément vigoureusement les allégations concernant un de ses organisateurs, Christian Côté. Lino Zambito a déclaré devant la commission Charbonneau que M. Côté a tenté de lui soutirer 50 000 $ en argent comptant à l'été 2007 pour le financement du Parti libéral du Québec.

« Cette histoire-là pour moi est complètement folle », a-t-il argué dans une entrevue accordée au Réseau de l'information. « Je n'ai jamais entendu parler de qui que ce soit, incluant Christian Côté, qui aurait sollicité qui que ce soit, incluant M. Zambito, pour obtenir de l'argent comptant. »

Celui qui a été député d'Argenteuil de 1998 à 2011 et qui dirige aujourd'hui l'entreprise de construction ABC Rive-Nord rappelle que M. Zambito n'a jamais rien dit à son sujet. « M. Zambito n'a jamais allégué que la soi-disant argent m'était destiné. Il n'a pas dit ça. [...] On reproche à quelqu'un que j'ai côtoyé dans ma carrière politique, qui aurait pu commettre un acte illégal. Ça, c'est malheureux en soi. »

M. Whissell nie également que son directeur de cabinet de l'époque, Alexandre Bibeau, a reçu un appel de son père, l'ex-organisateur libéral Pierre Bibeau, concernant cette affaire. Selon M. Zambito, Pierre Bibeau a appelé son fils pour discuter de l'affaire lors d'une rencontre à laquelle participait aussi l'oncle de M. Zambito, Jean Rizzuto.

« J'ai parlé à Alexandre Bibeau [...] et Alexandre m'a clairement dit qu'il n'a jamais entendu pareille histoire. Jamais son père ne lui aurait parlé d'un montant de 50 000 $, jamais M. Zambito ne lui a parlé d'un montant de 50 000 $, jamais il n'a entendu parler d'un montant de 50 000 $ », a-t-il affirmé, en vantant l'intégrité de son ex-collaborateur.

David Whissell n'a pas manqué d'attaquer l'intégrité du témoin-vedette de la commission Charbonneau.

« Est-ce que ce que dit M. Zambito est totalement faux? Je ne crois pas », concède-t-il, en invitant le public à la plus grande prudence dans ce dossier. « M. Zambito a passé une partie de sa vie à mentir et à faire des gestes illégals. Aujourd'hui, ce que M. Zambito nous dit [ne] serait que la vérité? », demande-t-il. « S'il a des preuves, qu'il les dépose ».

M. Whissell déplore que des gens s'emparent de ces allégations pour attaquer son intégrité. C'est pourquoi il accorde « toutes les entrevues qui [lui] sont demandées » mercredi matin, dit-il. « Il y a déjà des gens qui distortionnent déjà les propos de M. Zambito, et je pense que c'est mon devoir de rectifier et de ramener les choses dans leur contexte. »

L'ex-ministre libéral soutient qu'il est prêt à témoigner devant la commission Charbonneau s'il était convoqué, même si cela ne lui plaît guère. « Franchement, j'ai une vie, j'ai une famille, j'ai un travail, j'ai des employés... J'ai d'autres choses à faire que faire des entrevues et aller témoigner », laisse-t-il tomber.

M. Whissell a par ailleurs refusé de commenter les allégations de M. Zambito concernant son ex-collègue Nathalie Normandeau.

INOLTRE SU HUFFPOST

Avril 2009

Construction: la (longue) marche vers une enquête

Tony Accurso

La commission Charbonneau en bref

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.