Un texte de François Messier
L'ex-ministre libéral du Travail David Whissell dément vigoureusement les allégations concernant un de ses organisateurs, Christian Côté. Lino Zambito a déclaré devant la commission Charbonneau que M. Côté a tenté de lui soutirer 50 000 $ en argent comptant à l'été 2007 pour le financement du Parti libéral du Québec.
« Cette histoire-là pour moi est complètement folle », a-t-il argué dans une entrevue accordée au Réseau de l'information. « Je n'ai jamais entendu parler de qui que ce soit, incluant Christian Côté, qui aurait sollicité qui que ce soit, incluant M. Zambito, pour obtenir de l'argent comptant. »
Celui qui a été député d'Argenteuil de 1998 à 2011 et qui dirige aujourd'hui l'entreprise de construction ABC Rive-Nord rappelle que M. Zambito n'a jamais rien dit à son sujet. « M. Zambito n'a jamais allégué que la soi-disant argent m'était destiné. Il n'a pas dit ça. [...] On reproche à quelqu'un que j'ai côtoyé dans ma carrière politique, qui aurait pu commettre un acte illégal. Ça, c'est malheureux en soi. »
M. Whissell nie également que son directeur de cabinet de l'époque, Alexandre Bibeau, a reçu un appel de son père, l'ex-organisateur libéral Pierre Bibeau, concernant cette affaire. Selon M. Zambito, Pierre Bibeau a appelé son fils pour discuter de l'affaire lors d'une rencontre à laquelle participait aussi l'oncle de M. Zambito, Jean Rizzuto.
« J'ai parlé à Alexandre Bibeau [...] et Alexandre m'a clairement dit qu'il n'a jamais entendu pareille histoire. Jamais son père ne lui aurait parlé d'un montant de 50 000 $, jamais M. Zambito ne lui a parlé d'un montant de 50 000 $, jamais il n'a entendu parler d'un montant de 50 000 $ », a-t-il affirmé, en vantant l'intégrité de son ex-collaborateur.
David Whissell n'a pas manqué d'attaquer l'intégrité du témoin-vedette de la commission Charbonneau.
« Est-ce que ce que dit M. Zambito est totalement faux? Je ne crois pas », concède-t-il, en invitant le public à la plus grande prudence dans ce dossier. « M. Zambito a passé une partie de sa vie à mentir et à faire des gestes illégals. Aujourd'hui, ce que M. Zambito nous dit [ne] serait que la vérité? », demande-t-il. « S'il a des preuves, qu'il les dépose ».
M. Whissell déplore que des gens s'emparent de ces allégations pour attaquer son intégrité. C'est pourquoi il accorde « toutes les entrevues qui [lui] sont demandées » mercredi matin, dit-il. « Il y a déjà des gens qui distortionnent déjà les propos de M. Zambito, et je pense que c'est mon devoir de rectifier et de ramener les choses dans leur contexte. »
L'ex-ministre libéral soutient qu'il est prêt à témoigner devant la commission Charbonneau s'il était convoqué, même si cela ne lui plaît guère. « Franchement, j'ai une vie, j'ai une famille, j'ai un travail, j'ai des employés... J'ai d'autres choses à faire que faire des entrevues et aller témoigner », laisse-t-il tomber.
M. Whissell a par ailleurs refusé de commenter les allégations de M. Zambito concernant son ex-collègue Nathalie Normandeau.
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