Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Un demandeur d'asile aura droit à un interprète

Un demandeur d'asile aura droit à un interprète

La Commission de l'immigration et du statut de réfugié (CISR) accorde un interprète à une demandeuse d'asile qui désirait que son avocat, Stéphane Handfield, puisse plaider sa cause en français.

Devant le refus de la CISR de fournir un interprète à la cliente de M. Handfield, le Mouvement Québec français (MQF) et le Mouvement Montréal français avaient décidé de tenir une manifestation devant les bureaux du tribunal fédéral de l'immigration. La CISR se serait toutefois rendue aux arguments de l'organisme de défense de la langue française en octroyant un interprète à la demandeuse.

« Nous avons obtenu un interprète à la suite des pressions », estime le porte-parole de MQF, Paolo Philipot. « Ça fait plusieurs fois que Me Handfield est forcé de plaider en anglais, poursuit-il. Certains avocats acceptent de plaider en anglais, mais Me Handfield a décidé de se battre pour pouvoir le faire en français. »

Le Commissaire aux langues officielles a déjà rappelé à l'ordre le tribunal de l'immigration (CISR), selon M. Handfield, qui souligne que ce dernier cas démontre que cette remontrance n'a rien changé au fonctionnement de l'instance fédérale.

La manifestation éclair a tout de même eu lieu. Une centaine de personnes ont pris part à l'événement, selon M. Philipot. « Nous avons décidé de tenir la manifestation quand même parce que ce n'est pas normal que nous devions nous battre pour faire respecter la loi. » Il s'agit de la troisième manifestation du genre que tient MQF devant les bureaux du CISR au cours des trois dernières années.

« Il est inacceptable que les citoyens soient obligés de descendre dans la rue pour qu'une institution fédérale respecte le français, surtout quand ça touche l'immigration » dénonce le président du MQF, Mario Beaulieu. « Cela démontre la nécessité d'appliquer la loi 101 aux institutions sous juridiction fédérale afin de faire respecter le droit de travailler en français au Québec. »

Le MQF est un organisme québécois de défense de la langue française. Il chapeaute les diverses sections régionales comme celles de Montréal, Québec, Saguenay et de la Montérégie.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.