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Fini le NASCAR à Montréal
Justin Allgaier drives under the checkered flag to win the NASCAR Nationwide Series auto race at Circuit Gilles Villeneuve, Saturday, Aug. 18, 2012, in Montreal. (AP Photo/Autostock, Russell LaBounty) MANDATORY CREDIT
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Justin Allgaier drives under the checkered flag to win the NASCAR Nationwide Series auto race at Circuit Gilles Villeneuve, Saturday, Aug. 18, 2012, in Montreal. (AP Photo/Autostock, Russell LaBounty) MANDATORY CREDIT

L'épreuve Nationwide de Montréal ne sera pas de retour en 2013, a annoncé le promoteur François Dumontier, vendredi. Une décision d'affaires, dit-il.

NASCAR avait à son calendrier depuis six ans une épreuve de la série Nationwide (qui était la série Busch jusqu'en 2007) sur le circuit Gilles-Villeneuve. L'entente entre le promoteur et la série était renouvelée sur une base annuelle.

« Cela fait 6 ans qu'on fait de la Nationwide, et je ne me suis jamais caché que l'objectif ultime était d'avoir la Coupe Sprint, a dit François Dumontier à Radio-Canada Sports. On faisait de la Nationwide pour faire nos preuves. Malheureusement après la course de cette année, j'ai mis un peu de pression, Nascar nous a clairement laissé entendre que l'espoir d'avoir la Sprint, il ne fallait en avoir trop.

« On a demandé quand même certaines modifications à l'entente, a poursuivi M. Dumontier, certains aménagements pour nous aider à rentabiliser cette course-là, et on n'a pas eu l'appui de NASCAR. On en est venu à la conclusion que, strictement d'un point de vue affaires, ça ne valait pas le coup de continuer de faire du Nationwide seulement. »

Le promoteur a demandé de pouvoir présenter la course plus tard dans la saison, et qu'elle soit présentée le dimanche plutôt que le samedi. Fin de non-recevoir de NASCAR.

Des demandes auxquelles François Dumontier tenait, avec une baisse d'achalandage de 20 % en 2012 par rapport à l'année précédente, l'événement n'était tout simplement plus rentable pour Dumontier et son entreprise Octane Management.

« Malgré de super performances en piste cette année, notamment de nos pilotes québécois, il y a eu une baisse en 2012, comme en 2011, révèle-t-il. Les amateurs identifiaient la Nationwide comme la série B. Après nous avoir encouragé une fois ou deux, ils nous l'ont dit : "nous ce qu'on veut c'est la grosse série, c'est la série Sprint, alors quand vous l'aurez, on reviendra au circuit". L'attraction du produit, l'offre n'était pas suffisante pour équilibrer nos budgets. »

François Dumontier n'a toutefois pas fermé la porte à un retour de la NASCAR à Montréal. Mais s'il réinvestit dans une aventure montréalaise, il faudra que ce soit la série Sprint, plus prestigieuse que la Nationwide.

« On n'aime pas perdre des acquis, admet-il. Mais on a appris à travers ça. On va continuer à faire de la F1, et on verra ce que le futur va nous amener », précise-t-il.

La NASCAR souhaite toujours conserver sa présence au Canada avec l'une ou l'autre de ses séries. Il est notamment question d'une possible course de la série Trucks à Toronto.

Clarifications

Par ailleurs, François Dumontier a assuré que la décision n'est aucunement liée aux problèmes financiers de sa division (Octane Motorsports Events) qui organisait l'Edmonton Indy, placée le mois dernier sous la protection des tribunaux.

« Les médias, vous passez le mauvais message, prévient-il. Il est important de dire que cette compagnie n'est pas en faillite. Elle a été placée sous la protection de la loi. Pour protéger les actifs que la compagnie détient envers les créanciers, il faut se protéger. Il y a une procédure légale qui est enclenchée, dans les 30 à 40 prochains jours, un syndic va communiquer avec ces gens-là. »

François Dumontier et son entreprise Octane organisaient en 2012 une course F1 et une course NASCAR à Montréal, une épreuve IndyCar à Edmonton. Seule la F1 survit en 2013. Ont-ils vu trop grand ?

« Ça fait partie du milieu des affaires. Quand on est en affaires, dans l'entreprise privée, faut analyser les actifs qu'on a, et parfois faut prendre des décisions, note-t-il. La saison estivale a été très occupée avec les courses, on est arrivé à l'automne, et on a regardé nos chiffres. C'est une analyse qu'on se doit de faire. Parfois, il faut faire un pas en arrière pour en faire peut-être deux en avant plus tard. »

Le promoteur montréalais était à Londres, mercredi, pour discuter avec Bernie Ecclestone de l'avenir du Grand Prix du Canada, dont il reste deux ans au contrat.

Avec le changement de gouvernement au Québec, il y a de nouvelles ficelles à tisser. De quoi assurer de belles discussions dans les prochains mois. François Dumontier en est parfaitement conscient.

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