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«J'ai fait la paix» - Bernier

«J'ai fait la paix» - Bernier

Quoi de plus banal qu'une punition au hockey? Brendan Shanahan a connu une fructueuse carrière même s'il a passé près de 2500 minutes au banc maudit.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Évidemment, certaines punitions arrivent au mauvais moment. Un même geste peut survenir en première période d'un match d'octobre avec une avance de trois buts, ou dans une situation nettement plus cruciale.

Le deuxième scénario s'est produit pour Steve Bernier le 11 juin dernier. Ce soir-là, ses Devils se retrouvent à Los Angeles, avec un retard de 3-2 en finale de la Coupe Stanley. La marge de manoeuvre est inexistante.

À 10 min 10 s de la première période, Bernier encastre Rob Scuderi dans la rampe. Le verdict est sans appel : punition majeure de cinq minutes. Et le Québécois n'a aucune chance de se racheter, puisqu'il est expulsé de la rencontre.

Les Kings ne marquent pas un, ni deux, mais trois buts pendant cet avantage numérique. Ils soulèvent la coupe Stanley deux périodes plus tard, et Bernier est inconsolable.

« Je me sens très mal. J'aimerais pouvoir reculer dans le temps », avait-il dit à chaud, après la rencontre, à LNH.com.

Mais le temps a guéri la cicatrice.

« J'ai fait la paix, explique l'ailier des Devils, en marge de la Tournée des joueurs, dans laquelle il défend les couleurs de Québec. J'ai été redescendu dans la Ligue américaine parce que j'avais arrêté de jouer physique. Je ne le faisais pas à chaque présence. La saison dernière, je me suis concentré, chaque présence, à créer des choses offensivement, à créer du momentum, avec des mises en échec, avec ma grosseur.

« Toutes les séries, je l'ai fait. Une mise en échec ne déterminera pas la façon dont j'ai joué en séries. Oui, ça pèse gros sur ce que le monde pense. C'est sûr que j'y ai pensé pendant un petit bout de temps. Mais tu dois mettre ça derrière toi et penser à l'avenir. »

L'échec collectif des Devils pendant les six matchs de la finale semble peser bien plus lourd que cette simple action survenue en une fraction de seconde.

« Combien de fois dans ma carrière vais-je avoir la chance d'être à deux victoires de gagner la Coupe Stanley? Peut-être plus jamais. C'est sûr que j'ai une crotte sur le coeur. Mais j'ai donné tout ce que j'avais. Ça a fini négativement. Au hockey, tu peux regretter des choses si tu joues mollement, mais je suis content des séries que j'ai connues. Je vais juste essayer de continuer. »

Un trio intact

À l'issue de leur défaite en finale, les Devils étaient en proie à un véritable démembrement.

L'attaquant Zach Parisé et le gardien Martin Brodeur faisaient partie des nombreux joueurs autonomes de l'équipe. À cela s'ajoutaient le défenseur Bryce Salvador, dont la récolte de 14 points en 24 matchs éliminatoires est encore incompréhensible, de même que les trois membres du quatrième trio.

Ce quatrième trio, Bernier en était partie intégrante, avec Stephen Gionta et Ryan Carter. Le directeur général Lou Lamoriello n'a finalement pas attendu que les trois hommes jouissent de l'autonomie, et a confirmé leurs ententes le 29 juin, à deux jours de la date fatidique.

« Ça arrive souvent que des trios soient séparés, rappelle Bernier. On avait connu de très bonnes séries pour un quatrième trio (NDLR : 7 points chacun, total de 10 buts). C'est sûr qu'on voulait rester ensemble, mais on sait que dans la business du hockey, on ne contrôle pas ça. On est content de garder le même trio. »

Les Devils ont finalement perdu un seul rouage, mais peut-être le plus important : Parisé, rentré à la maison au Minnesota.

Les Devils s'en remettront-ils? À surveiller dans un aréna près de chez vous, quand du hockey s'y jouera...

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