L'homme accusé d'avoir aspergé sa copine avec un produit corrosif, à Longueuil, restera détenu en attendant la suite des procédures. Le juge Claude Provost s'est opposé à la demande de remise en liberté présentée par l'accusée, Nikolas Stefanatos, mardi au palais de justice de Longueuil.
Le juge Provost a insisté sur les graves accusations qui pèsent contre l'accusé en qualifiant son geste de pure « barbarie ». Le magistrat a aussi mentionné que l'accusé a, en de multiples occasions, omis de se présenter à la cour. Il a estimé aussi que M. Stefanatos représente toujours un risque pour la société et a dit s'interroger sur sa conception des relations avec les femmes.
En août dernier, Tanya St-Arnault, âgée de 29 ans, a été brûlée sur une importante partie de son corps au terme d'une dispute conjugale. En raison de ses blessures, elle a été plongée dans un coma artificiel au Centre des grands brûlés de l'Hôtel-Dieu à Montréal.
L'avocate de l'accusé, Me Mélanie Grégoire, a demandé que son client soit placé dans un centre de thérapie, puisqu'il est polytoxicomane depuis plusieurs années. Le juge n'a pas écarté cette avenue, mais à l'issue des procédures.
Les proches de la victime ont semblé satisfaits de la décision rendue mardi. Sa mère, Linda St-Arnault, a parlé d'un bon début. Son amie, Amélie Decelles, a exprimé un soulagement devant la gravité des gestes posés. La victime est quant à elle en rémission et les séquelles qu'elle conservera de ce sordide incident risquent d'être en grande partie psychologiques.