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Le gaz de schiste est la source d'énergie la moins aimée des Québécois

Le gaz de schiste est mal connu et mal aimé des Québécois
Getty File

QUÉBEC - Le gaz de schiste est la source d'énergie la plus mal aimée des Québécois. C'est ce que suggère un sondage Léger Marketing commandé par l'Association québécoise des fournisseurs de services pétroliers et gaziers (AFSPG).

En même temps, pratiquement les trois quarts des répondants se disent mal informés sur les gaz de schiste.

Ce sondage est publié au moment où le nouveau gouvernement Marois veut mettre un frein définitif à l'industrie en imposant un moratoire. L'industrie demande quant à elle que l'Évaluation environnementale stratégique (EES) commandée par le gouvernement libéral précédent soit complétée.

Moins d'un répondant sur cinq (17 pour cent) voit l'exploitation des gaz de schiste d'un bon oeil. La proportion passe à 67 pour cent pour le gaz naturel.

Et plus de la moitié des répondants (53 pour cent) estiment que l'exploitation des gaz de schiste produit la plus grande quantité de gaz à effet de serre, parmi toutes les sources d'énergie. L'industrie plaide plutôt que la biomasse en produit davantage.

On apprend aussi, selon ce sondage, que cette perception négative est plus répandue chez les francophones (69 pour cent), chez les répondants hors des régions métropolitaines de Montréal et Québec (69 pour cent), et chez les 18-24 ans (78 pour cent).

La contamination des eaux souterraines est le problème précis le plus souvent invoqué pour s'opposer à l'exploitation des gaz de schiste: 10 pour cent des répondants l'ont soulevé. Autrement, la moitié des répondants estimaient que l'industrie causait des problèmes aux endroits où elle était active, mais sans pouvoir les décrire.

Le sondage par Internet a été mené du 9 au 3 août, auprès de 1011 Québécois âgés de 18 ans et plus. Un échantillon de 150 répondants a été choisi dans les Basses-Terres du Saint-Laurent, la zone où se trouvent les gisements de gaz de schiste.

Le directeur de l'Association pétrolière et gazière du Québec, Stéphane Gosselin, n'est pas surpris de ces résultats. Lors de la difficile tournée d'information entamée par l'industrie en 2010-2011, il avait constaté le manque de culture au Québec concernant les hydrocarbures.

«On connaît très peu ce que cela peut signifier, a-t-il dit en entrevue téléphonique. Quand on parle d'hydrocarbures, on ne sait pas toujours de quels produits on parle. (Ce résultat) n'est pas surprenant pour nous.»

Il compte sur l'EES pour répondre aux nombreuses questions des citoyens.

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