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Désaccords sur les solutions au conflit syrien

Désaccords sur les solutions au conflit syrien

Alors que la Tunisie se dit favorable à une « force arabe de maintien de la paix » en Syrie, le président égyptien a déclaré à l'ONU qu'il était hostile à toute intervention militaire étrangère et qu'il prônait un règlement négocié du conflit.

« Une opération de maintien de la paix par des pays arabes, oui, c'est envisageable [...] On va vraiment pousser tout ce qui est de l'ordre de la solution pacifique, mais s'il le faut, il doit y avoir une force d'intervention de maintien de la paix arabe, oui », a déclaré le président tunisien Moncef Marzouki, en marge de la 67e Assemblée générale des Nations unies.

Le président égyptien Mohamed Morsi a profité de cette réunion de ministres de pays membres de la Ligue arabe sur le conflit syrien pour marquer de son côté son opposition à toute intervention militaire étrangère. « L'Égypte s'engage à poursuivre ses efforts sincères pour mettre un terme à la catastrophe en Syrie dans un cadre arabe, régional et international », a-t-il souligné.

Mardi, l'émir du Qatar Cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani a appelé à une intervention militaire de pays arabes pour mettre un terme au « bain de sang ».

Selon l'émir, le « précédent » de l'intervention de la Ligue arabe au Liban en 1976 pour arrêter la guerre civile libanaise a été « efficace et utile ». « Nous avons utilisé tous les moyens disponibles pour sortir la Syrie de ce cycle de tueries, mais en vain », a expliqué l'émir, qui a souligné que le Conseil de sécurité « n'a pas pu se mettre d'accord sur une position efficace ».

Clinton plaide en faveur d'un accord

De son côté, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a exhorté mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU à « tenter une nouvelle fois » de trouver un accord « afin de mettre fin à la violence ».

La veille, le président américain Barack Obama avait déclaré que le régime Assad devait « prendre fin » pour « que soit mis un terme aux souffrances de la population syrienne ». Il avait également appelé à des sanctions en cas de poursuite de la répression.

Le président français François Hollande avait estimé pour sa part mardi que le conflit en Syrie constitue une « urgence » pour la communauté internationale.

Le président français a critiqué l'impuissance de la communauté internationale « incapable d'empêcher la guerre ». « 30 000 morts depuis 18 mois? Combien de morts encore devons-nous attendre avant d'agir, comment admettre plus longtemps la paralysie de l'ONU? », s'est-il interrogé.

M. Hollande a demandé aux Nations unies d'accorder « dès maintenant au peuple syrien tout le soutien qu'il nous demande » en protégeant « les zones libérées » afin d'« assurer une aide humanitaire pour les réfugiés ».

Il a par ailleurs vivement critiqué l'ingérence « inacceptable de l'Iran en Syrie », lors d'une conférence de presse après son intervention devant l'Assemblée générale. « Nous avons tous les éléments de preuve que l'Iran intervient par des moyens humains et matériels en Syrie et c'est inacceptable », a-t-il déclaré.

« Désastre régional avec des implications mondiales »

Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a qualifié la situation en Syrie de « désastre régional avec des implications mondiales », réclamant une action du Conseil de sécurité pour mettre fin aux violences.

« C'est une menace grave et croissante pour la paix et la sécurité internationales qui réclame l'attention du Conseil de sécurité », a-t-il souligné, appelant à « soutenir de manière ferme et concrète les efforts » du médiateur Lakhdar Brahimi.

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