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L'État ne veut pas mettre un sou

L'État ne veut pas mettre un sou

Le gouvernement français n'offrira aucune aide aux deux projets F1 en lice, à Magny-Cours et au Castellet. C'est ce qu'a confirmé la ministre des Sports, mardi.

Après avoir étudié les deux dossiers présentés par le circuit de Magny-Cours et par le circuit Paul-Ricard au Castellet, la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, a annoncé avoir pris cette décision dans un « souci de préserver les finances publiques d'un risque inconsidéré ».

Dans ses propos rapportés par le magazine AutoHebdo, la ministre confirme que techniquement, ces deux projets sont sérieux, mais elle croit qu'il y a « des insuffisances qui poussent à s'interroger sur le réalisme des montages juridiques et financiers proposés ».

L'État français a un doute sur le montant présumé des recettes, et voit venir le spectre du déficit.

« Le coût d'achat de la compétition et son évolution au regard de la parité euro/dollar ne sont pas stabilisés, a-t-elle précisé. L'hypothèse de déficit apparaît d'autant plus probable que, selon le rapport de la FFSA, les hypothèses de recettes sont non complètement assurées ».

Le circuit de Magny-Cours, dans la Nièvre, demandait une aide directe de 2 millions d'euros par année (2,6 millions de dollars) avec une contribution possible au risque financier en cas de pertes.

Le circuit du Castellet, en Provence, souhaitait pour sa part bénéficier d'une simple garantie de l'État, qui aurait été proportionnelle à sa participation.

« Si cette position est certes conforme à celle exprimée régulièrement par les représentants de l'État depuis 2009, je ne peux toutefois que la regretter, a réagi le président de la Fédération française du sport automobile (FFSA), Nicolas Deschaux.

« La programmation d'un évènement sportif d'envergure internationale et source de fortes retombées économiques directes pour le territoire et pour l'État, poursuit-il, un Grand Prix de France de F1 participerait immanquablement à la politique de soutien de toute la filière automobile. »

Le circuit Paul-Ricard aimerait quand même pouvoir arriver à ses fins et présenter une course de F1, même sans aide gouvernementale, et souhaite le faire en alternance avec un autre circuit.

Le circuit a été complètement rénové en 2000, grâce à l'aide de Bernie Ecclestone, et a été réservé aux essais jusqu'à sa réouverture au public, en 2009, pour des épreuves de championnat.

La FFSA contactera les responsables des deux projets pour « envisager les conditions de poursuite de leurs candidatures », a conclu M. Deschaux.

Il est clair que la présence du motoriste Renault en F1 ne garantit pas le retour d'un Grand Prix en France. Le dernier a eu lieu à Magny-Cours en 2008.

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