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Menacé par un conflit avec le Japon

Menacé par un conflit avec le Japon

Le Canadien Michael Barry pourrait finir sa carrière plus tôt que prévu. Il comptait participer au Tour de Pékin, prévu du 9 au 13 octobre, comme chant du cygne. Mais il pourrait ne pas avoir lieu.

Symbole de la mondialisation du cyclisme que l'Union cycliste internationale (UCI) cherche à promouvoir, et de son ouverture à la Chine, cette épreuve à étapes, qui en sera à sa deuxième édition, semble menacée par un différend territorial entre la Chine et le Japon. Un contentieux à propos des îles Senkaku-Diaoyu, un archipel en mer de Chine orientale que se disputent les deux pays.

À la suite de manifestations, l'ambassade du Japon à Pékin et des centaines d'entreprises nippones ont suspendu leurs activités en Chine.

La Ville de Pékin a décidé d'exclure, lundi, les coureurs de l'équipe Aisan ainsi que des journalistes et des photographes japonais qui couvrent en ce moment le Tour de Chine, une épreuve organisée par la Fédération chinoise de cyclisme, du 7 au 17 septembre.

Ce qui fait craindre le pire pour le Tour de Pékin.

« Je n'ai pas entendu de message en ce sens », a réagi le président de l'UCI, Pat McQuaid, à l'agence Reuters, occupé à suivre les Mondiaux aux Pays-Bas.

« Il est vrai que les Japonais ont dû quitter le Tour de Chine. Si tel devait être le cas à Pékin, il ne s'agirait que du partenaire Shimano, un équipementier », a précisé M. McQuaid, cherchant à minimiser l'incident.

Mais pour Alain Rumpf, directeur du Global Cycling Promotion de l'UCI, il faut faire preuve de prudence.

« Il est vrai que la situation peut devenir préoccupante, dit M. Rumpf. Ce qui importe, c'est la sécurité de tous. »

Avant même le début de la crise diplomatique, les autorités chinoises avaient annulé dès le mois d'août le Tour du Hangzhou, une nouvelle épreuve du circuit World Tour de l'UCI prévue en octobre.

Or, ce Tour de Hangzhou, Pat McQuaid y tenait à tel point qu'il avait obligé toutes les équipes du circuit à y participer. Il n'avait pas du tout apprécié devoir lâcher prise.

Les autorités chinoises tentent d'imposer des règles drastiques aux organisateurs du Tour de Pékin.

L'UCI a déjà dû ajuster son horaire de la compétition et la clore une journée plus tôt afin de libérer les équipes le 14 octobre, jour de l'élection du Premier secrétaire du Parti communiste chinois.

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